L’argent, ça sert à quoi au fait ?!…

 

Avec la crise actuelle, il est intéressant de s’interroger sur le rôle de l’argent, mais aussi ses dérives. Le sujet étant très vaste, et même très complexe, voici quelques pistes de réflexions qui pourront vous amener à approfondir votre questionnement selon vos motivations…

Les échanges de biens se faisaient sous forme de troc. Mais pas facile d’échanger une table contre des tomates, ne serait-ce que pour le transport… ! 🙂

On a donc inventé la monnaie.

Celle-ci a plusieurs fonctions:

–       Elle permet d’estimer la valeur d’un bien, d’un objet, d’un travail.

–       Elle facilite les échanges et les comptes.

–       Elle peut se stocker pour être utilisée plus tard.

 

La monnaie a pris plusieurs formes : de pièces en billets, puis de plus en plus dématérialisée (sous forme scripturale ou sur des supports électroniques).

Il n’en reste pas moins que pour être crédible, une monnaie doit avoir une valeur persistante à long terme afin que les utilisateurs aient confiance et s’en servent comme moyen d’échange, sinon elle n’est rien.

Il y a 60 ans, un paysan produisait d’abord pour sa famille, et vendait ou troquait l’excédent. C’était un mode de vie.

Avec le développement de la société de consommation, le besoin d’argent s’est fait de plus en plus grand. Il a en effet dépassé son rôle sécuritaire qui permettait d’assurer ses besoins de base (nourriture, logement, habillement) pour développer la liberté et l’indépendance de chacun (culture, études, voyages, loisirs…), et enfin, donner du pouvoir.

Et comme tout cet argent devait être stocké, les établissements bancaires sont nés.

 

Avec l’accroissement de nos besoins se sont développés les mécanismes de crédit : si on n’a pas d’argent pour réaliser un projet, on emprunte.

Il faut savoir qu’au Moyen-âge, l’interdit chrétien frappait le fait de prêter de l’argent contre le paiement d’intérêts et rendait l’activité de banquier pécheresse. Le christianisme et le judaïsme interdisent généralement l’usure (un terme financier qui désigne les prêts abusifs assortis de taux d’intérêt trop élevés), mais l’autorisent envers les hérétiques. Ainsi, les Chrétiens pouvaient prêter aux Juifs et vice versa. 

Se sont donc développés des organismes de crédit, pour les particuliers, mais aussi les états.


Et la dette était née …

 

 

 

 

 

 

 

…Comprendre la dette en 10 minutes : 

Puis est venue l’envie de préparer sa retraite, son héritage :

Il y a 60 ans, les parents prenaient soin des grands-parents. Puis sont nées les premières maisons de retraite…

Il a donc fallu développer des outils de placement afin de conserver une valeur à l’argent stocké. Les fonds de placement étaient nés…

Le manque d’argent entraîne des inégalités, de l’exclusion, de l’insécurité, des conflits.

Quelques exemples de dérives :

–       La valeur des gens est basée sur leur compte en banque. Certains se sentent donc supérieurs aux autres.

–       La compétitivité, la rentabilité, la performance…des notions qui conduisent à un désastre humain.

–       La recherche de l’argent par l’argent pour l’argent.

–       La dérive vers la luxure.

–       La perte du lien social et familial.

–       Et tant d’autres…

Un exemple bien concret :

Dérives des sociétés d’investissement avec l’accaparement des terres agricoles :

Documentaire :  « Planète à vendre » sur Arte le 26 mars 2013 – Entretien avec le réalisateur Alexis Marant :

Le cas de l’Ethiopie et de l’Uruguay : 

Vous pouvez accéder à un extrait du film « Planète à vendre » en cliquant sur l’image : 

 

Ou encore lire un excellent article sur les dérives des fonds de pension :– Cliquez –

Il est grand temps de revaloriser le travail, le lien social, les échanges, la coopération, l’intergénérationnel, le partage, la reconnaissance.

Favorisons la créativité, le plaisir de faire bien (et non vite). On peut ranger des livres de façon esthétique, ou efficace et moche… 😉

Favorisons les circuits courts.

Des systèmes alternatifs apparaissent, bien souvent générés par l’écoeurement du système financier actuel, où les impôts prélevés sont soit jugés trop importants, mal employés ou gaspillés.

Quelques idées d’alternatives: 

Les SELs (Systèmes d’Echanges Locaux) :

Ils ont été conçus pour favoriser les échanges de biens et de services (hors cadre professionnel) entre des individus appartenant à l’organisation, avec une monnaie fictive (grains de riz, de sel, de sucre…).

En France, le premier système d’échange est né au Mans en 1990. Le premier SEL a été ouvert en Ariège en 1994. On en compte désormais plus de 300.

Plus d’informations en cliquant sur l’image: 

 

 

Les Time Banks (USA, Angleterre, Japon principalement) :

Cette notion basée sur l’échange de service avec une unité de temps fait partie du paysage économique en Australie, Ecosse, Suisse, Suède ou Usa depuis le 19eme siècle.

 

 

En France, 2 liens: 

http://www.banquedutemps.com/

http://imaginationforpeople.org/fr/project/time-bank-banque-du-temps/

Bien sur, comme dans tout système, des dérives pourraient apparaître, largement illustrées dans le film “Time out” de Andrew Niccol en 2011.  Cliquez sur l’image pour accéder à la bande annonce

 

 

Les monnaies locales ont souvent fait leur apparition lors de crises économiques. Elles sont généralement gérées par des associations locales.

Ces monnaies circulent plus rapidement, car elles sont bien souvent fondantes, c’est à dire qu’elles perdent de la valeur avec le temps (en moyenne 2% par trimestre). On évite donc de les thésauriser.

Cela permet de favoriser les échanges, les initiatives et les circuits courts dans un endroit donné, créant ainsi une boucle économique qui s’agrandit avec le temps. En bref, ça relance la dynamique de l’économique locale, la création d’emplois, et ça diminue l’impact écologique dû aux échanges internationaux et à certaines aberrations actuelles (exemple d’une huile d’olive : olives ramassées en Espagne, bouteille fabriquées en Hollande, et le tout embouteillé en Italie, pour être revendu en France).

La ville de Nantes s’apprête à lancer sa monnaie locale, totalement dématérialisée, et gérée non pas par une association mais par le Crédit Municipal de Nantes (Etablissement public à caractère social qui s’occupe principalement des prêts sur gage ou à court terme. Il en existe une petite vingtaine en France).

Les monnaies locales peuvent être reconverties en euros, moyennant une taxe de 5 % en moyenne à payer. Cela fait parti des mesures qui incite à les écouler dans les échanges locaux plutôt que les reconvertir.

En cliquant sur la carte, vous pouvez accéder à une carte interactive qui indique les monnaies locales et leur lien internet :

Quelques exemples en France: 

L’Abeille en 2010 (Villeneuve-sur-Lot dans le Lot et Garonne) 

Le Sol-Violette à Toulouse en 2011 

La Roue dans le Vaucluse en 2011 

L’Héol à Brest en 2012 

L’Eusko dans le pays basque en 2013 

La Miel en Gironde en 2013 

Et ailleurs:

L’Allemagne (avec le Chiemgauer) a déjà 10 ans de recul sur ce genre d’expérience. Les entreprises arrivent à écouler 73% de leur monnaie localement.

En Italie en mars 2012, Filettino, village du Latium, se constitue en principauté et frappe sa monnaie, le fiorito, dont l’unité est fixée à 50 centimes d’euros.

Et pour les placements et la finance :

– Les banques équitables :

Le crédit coopératif et La Nef   

– L’épargne solidaire :

C’est faire fructifier son épargne en partageant les bénéfices avec des ONG ou des entreprises solidaires.

Il existe actuellement 123 placements d’épargne solidaire labellisés Finansol  : 

http://finansol.org/pages/annuaire/index.php?typeID=3

Accéder au guide pratique de l’épargne salariale solidaire en cliquant sur l’image ci dessus.

 

D’autres vont encore plus loin en demandant un revenu de base. Retrouvez leur site officiel en cliquant sur l’image : 

Une initiative citoyenne européenne est même en cours actuellement. Vous pouvez vous renseigner ou y participer en    cliquant ici et en visionnant la vidéo ci dessous:

 

Parce que l’argent peut aussi se traduire en langue des oiseaux par « l’art des gens », nous vous proposons pour finir un extrait  « Du pouvoir d’achat au pouvoir d’être – Passer de la survie à la vie » de Philippe Derudder : 

                                                                                                                 Nathalie MJ

Citations de végétariens célèbres

« Si l’homme civilisé devait tuer lui-même les animaux qu’il mange, le nombre des végétariens augmenterait de façon astronomique » de Christian Morgensen (écrivain et poète allemand 1871-1914).

 

Albert Einstein (physicien 1879-1955) disait:  « Rien ne peut être aussi bénéfique à la santé humaine et augmenter les chances de survie de la vie sur terre que d’opter pour une diète végétarienne ».

 

« Si tu veux être fort comme un bœuf, mange comme le bœuf – et pas du bœuf… » ! de George Bernard Shaw (critique irlandais 1856-1950).

 

« J’ai très tôt renoncé à la viande et un jour viendra où les hommes tels que moi proscriront le meurtre des animaux comme ils proscrivent aujourd’hui le meurtre de leurs semblables » de Léonard de Vinci (peintre, scientifique 1452-1519).

 

« La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés de la manière dont elle traite les animaux » de Mahatma Gandhi (homme politique, guide spirituel 1869-1948).

 

« Qu’y a-t-il de plus repoussant que de se nourrir continuellement de chair de cadavre? » de Voltaire (écrivain 1694-1778).

 

« La cause des animaux passe avant le souci de me ridiculiser  » d’Émile Zola (écrivain 1840-1902).

 

« Tant que l’homme continuera à être le destructeur impitoyable des êtres animés des plans inférieurs, il ne connaîtra ni la santé, ni la paix » de Pythagore (philosophe, mathématicien vers 580-495 av JC).

 

« On n’a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n’en a pas » de Alphonse de Lamartine (poète, écrivain 1790-1869).

 

« Quiconque a entendu les cris d’un animal qu’on tue ne peut plus jamais manger de sa chair » de Confucius (homme d’état et philosophe chinois 551-479 av JC).

 

Végétariens…?

 

Avant tout, il est important de redéfinir quelques mots. En effet, le végétarisme peut aller de la simple élimination de la viande de son alimentation, à la suppression totale des aliments d’origine animale ; on parle alors de végétalisme.

La plupart des végétariens ne mangent pas de viande (rouge ou blanche) et continuent de consommer des œufs et du poisson. D’autres ne suppriment que la viande rouge, et acceptent la viande de volailles. Et parce que notre vocabulaire s’enrichit en fonction de nos comportements, il existe désormais les flexitariens, qui sont des végétariens à temps partiels!

Dans l’inconscient, la viande symbolise bien souvent la force et la richesse. Apanage des seigneurs durant des siècles, les cartes ont été redistribuées avec la révolution industrielle, l’exode rural, l’augmentation des revenus et du niveau de vie. La viande entre alors dans tous les foyers, et apparaît dans tous les menus.

 

Au début du 19eme siècle, les français en consommaient 19 kg par an et par habitant. À la fin du 20eme siècle, ils atteignent un pic avec 94 kg de viande par an et par habitant. Depuis, une baisse s’est enclenchée avec 87,8 kg en 2009 et 66 kg actuellement (les américains en sont à 78 kg en 2011, les chinois à 59,5 en 2010). La tendance est nettement différente dans les pays émergents où la part de viande, encore très faible il n’y a pas si longtemps, est en constante augmentation (tout en restant très inférieure à la consommation des pays industrialisés).      

                                                                                                                                                                  

Cela devient inquiétant, quand on regarde le nombre d’habitants de ces pays. Si cette tendance se confirmait, il faudrait accroître la production de viande de la planète de 70 % d’ici 2050. 

Le mot production peut choquer, mais c’est bien de cela qu’il s’agit : aujourd’hui, on est loin de la notion d’élevage, où les animaux se nourrissaient sur les parties de terre non cultivables, transformant l’herbe fraîche en lait, viande, cuir et laine.

Et cette production intensive enclenche des pollutions dont on n’a pas forcément conscience :

–       Déforestation (avec perte de la biodiversité) pour les terres qui serviront au parcage des animaux, mais aussi à la culture des céréales utilisées pour leur nourriture.

Il est en effet loin le temps où les troupeaux étaient en liberté, à brouter de l’herbe fraîchement sortie de terre!

 

Les exploitations pour la viande ressemblent désormais à cela:

Élevages extensifs, dans le meilleur des cas: 

 

Mais le plus souvent, c’est de l’exploitation intensive qu’on retrouve:

 

–       Les plantations de céréales destinées à l’alimentation des animaux sont faites en agriculture conventionnelle (herbicides, pesticides, engrais chimiques), avec des semences OGM dans les pays qui les autorisent, et toutes les conséquences sur l’environnement que cela suppose.

–       L’ensemble de la filière consomme de très grandes quantités d’eau, pour les animaux, mais surtout pour la culture des céréales destinées à leur alimentation. 

 

 

–       

– Et l’ensemble de la filière  entraîne une pollution de l’eau avec les engrais, les pesticides, les herbicides, mais aussi les antibiotiques (en 2009, un rapport de l’Afssa publiait  la consommation d’antibiotiques vétérinaires en France avec 1 200 tonnes, dont 57 % en élevage porcin et 20 % en élevage avicole) et les hormones. Ces substances, présentes dans les déchets des animaux, sont entraînées par les eaux de pluie dans les eaux d’écoulement, rejoignant rivières, mers, océans, nappes phréatiques …

– Et une pollution de l’air avec les émissions de méthane et d’ammoniaque (couche d’ozone, création de pluies acides, algues vertes en Bretagne qui dégagent de l’hydrogène sulfuré toxique).

Selon la FAO (Food and Agriculture Organisation), l’industrie de la viande génère 18% des gaz à effet de serre (GES), chiffre remonté à 51 % par le Worldwatch Institute, ONG de recherche environnementale américaine, qui conseille régulièrement la FAO ou l’ONU. Pour comparer, l’ensemble des modes de transports réunis génèrent 14% de GES.

Prendre en compte les conditions d’élevage (intensif) et la souffrance animale devient une nécessité, sachant que plus de 80 % des animaux sont élevés dans ces conditions. Il y a de quoi pleurer lorsqu’on apprend que l’union européenne considère comme un progrès considérable le fait de faire passer l’espace vital d’une poule d’élevage de 550 cm2 à 750 cm2 (d’une feuille A4 à une feuille A4 + une carte postale) et 45 cm de hauteur…

Pour ceux qui seraient insensibles à cette considération, rappelons simplement que ce mode de production entraîne obligatoirement des problèmes sanitaires (vache folle, grippe aviaire…) et détériore la qualité de la viande (plus dure, acidifiée et contenant des hormones de stress comme l’adrénaline,…). Sans parler des poules nourries avec leurs  fientes ou des vaches nourries avec des farines à base de carcasse (pour des ruminants, c’est plutôt bizarre non… ?). Il a fallu le scandale de la vache folle pour l’interdire. Il existe même une spécialisation de l’agronomie, nommée zootechnie, qui étudie tous ces paramètres. De gros progrès sont encore à en attendre, surtout dans l’évolution du statut de l’animal, mais cette discipline a déjà, au moins, le mérite d’exister.  

Il est donc urgent de se demander si la viande est réellement indispensable à notre organisme, et surtout, dans quelle proportion ?

Il faut 3 kg de céréales pour produire 1kg de porc, et 8 kg de céréales pour 1 kg de bœuf…

Ces mêmes kilos de céréales contiennent des protéines végétales pouvant servir à l’alimentation humaine. Les détracteurs diront que ces dernières sont moins bien assimilées par l’organisme. Vrai, car les légumineuses sont pauvres en méthionine, et les céréales en lysine (deux acides aminés indispensables). Mais si on les associe, et qu’on redécouvre des modes de préparation culinaires adaptés, on retrouve alors tous les acides aminés indispensables à une bonne assimilation. Et pour optimiser l’absorption du fer, il faut penser à consommer en même temps de la vitamine C (citron, persil, kiwi…).

 

Exemples d’associations (qu’on retrouve dans les plats traditionnels) : riz+soja en Asie; semoule de blé + pois chiches en Afrique du Nord dans le couscous; maïs + haricots rouges en Amérique latine; et encore riz + lentille; maïs + amarante; riz + haricots; avoine + pois; millet + haricots…

 

Et bien sûr, des modes de préparations qui permettent de les assimiler :

Les lentilles et les pois cassés se cuisent comme les pommes de terre et le riz (pas de trempage préalable).

Les haricots blancs, noirs ou rouges, les pois chiches et les fèves nécessitent un trempage de quelques heures avant la cuisson (qu’on peut faire la nuit). Si on ne dispose pas du temps nécessaire, une première cuisson d’une dizaine de minutes peut le remplacer. On jette la première eau de cuisson, et on les fait cuire dans une deuxième eau, accompagnés d’aromates (sauge, fenouil, romarin) pour une meilleure digestibilité. Si vous n’en avez jamais consommé, commencez par de petites quantités, en augmentant petit à petit ; vos intestins vous en remercieront.

Si vous souhaitez plus d’informations, découvrez le « guide du végétarien débutant » en cliquant sur l’image: 

 

Le poisson

 

 

Les consommateurs en mangent de plus en plus, car c’est une bonne source de protéine. En 2010, on a atteint une moyenne mondiale de 17kg de poisson par habitant, soit 132 milliards de kilo (35 kg par français et par an en moyenne)… Cela engendre une surpêche généralisée et un épuisement des stocks de plus en plus rapide.

Quelques questions à se poser avant d’acheter du poisson :

– Cette espèce est-elle en voie de disparition (anchois, anguille… par exemple)?                    – Ce poisson a-t-il une taille correcte ?                                                                                           – Est-ce un poisson d’élevage ? Si oui, dans quelles conditions a-t-il été élevé ?                    – Cette espèce est-elle exposée à des polluants menaçant notre santé (mercure…) ?            – Quel est son état de conservation ?

Pour acheter du poisson, il est important de respecter un calendrier afin de tenir compte des cycles de reproduction des espèces. Pour en savoir plus, cliquez sur l’image pour agrandir le tableau source http://www.consoglobe.com/calendrier-des-poissons-cg

 

 

 

L’épuisement des poissons des eaux de surface a déclenché la hausse de la pêche en eaux profondes. Or, les poissons qui y vivent ont des cycles totalement différents, et une fragilité extrême. Il est donc important de ne pas cautionner cela en boycottant les espèces qu’on trouve sur les étals.

Cliquez sur l’image pour accéder à un tableau récapitulatif  des poissons de grande profondeur à éviter:

 

Et l’aquaculture alors ?

Elle est construite sur le même modèle que les exploitations intensives et les élevages en batterie, avec les mêmes conséquences pour l’environnement : problèmes de retraitement des déjections, contamination de l’eau par les bactéries, hormones, antibiotiques et autres molécules chimiques (par exemple, la couleur rose du saumon d’élevage est obtenue par l’ingestion de canthaxanthine, mise en cause dans la déficience visuelle des enfants), accumulation des pesticides dans la chair des poissons… Sans parler de l’autorisation par l’union européenne en février 2013 de réintroduire les farines animales dans l’alimentation des poissons d’élevage…

Le comble : pour produire 1 kg de poisson d’élevage, il faut compter 2,5 à 4 kg de poissons sauvages… !



 

 

L’aquaculture bio :

Elle répond à un cahier des charges drastiques, mis en place pour obtenir des poissons exempts de pesticides, hormones, antidépresseurs et autres cochonneries chimiques.

La densité de poissons dans l’eau est 4 fois inférieure à l’aquaculture intensive, générant des poissons moins stressés.

Cas particulier : les crevettes bio. D’après le rapport de la SSNC (société suédoise pour la conservation de la nature), leur production se fait principalement en Equateur et Madagascar, après déforestation des mangroves et violation des droits des populations locales. Il est donc conseillé, bien qu’ estampillées bio, de les éviter.

 

Les œufs

L’oeuf est l’aliment protéique de référence car il renferme tous les acides aminés indispensables. Reste à bien le choisir : 

Code 0 à privilégier: au moins 2,5 m2 de terrain en plein air par poule et alimentation biologique.

– Code 1 : au moins 2,5 m2 de terrain en plein air par poule

Code 2 à éviter : élevage intensif en intérieur avec 9 poules par m2.

Code 3 à éviter : élevage intensif en cage avec 18 poules par m2.

 

Autres sources de protéines :

Le seitan (sauf si intolérance au gluten) : fabriqué à partir de protéines de blé, il contient 30 % de protéines, très peu de graisses et pas de cholestérol et a un goût qui rappelle celui de la viande. Cela permet de revisiter les classiques de la cuisine française, ou d’innover, selon ses goûts ! Préférez le bio afin d’éviter les pesticides et autres produits chimiques !

Le tofu est fabriqué à partir du caillage du lait de soja. Très riche en protéines, dépourvu de cholestérol, son goût n’est cependant pas prononcé et il est nécessaire de l’agrémenter. Préférez le biologique. Il contient une faible proportion de phyto-oestrogènes (moins que le lait de soja) pouvant  atténuer ou provoquer certains troubles lors de la ménopause (en fonction de son état hormonal).

Les algues sont couramment consommées en Asie. Très riches en protéines, chlorophylle et éléments nutritifs, elles commencent à entrer dans nos menus.

Cliquez sur l’image pour accéder à une présentation de diverses variétés :

 

Et sur le lien suivant pour rejoindre un site de vente d’algues bretonnes bio : http://ocealg.com/index.phpoption=com_content&view=category&layout=blog&id=1&Itemid=9

 

La spiruline est une micro algue bleue, très riche en protéines. Associée à nos repas, elle en augmente la teneur en protéines. Elle est en outre très riche en fer, vitamines, sels minéraux et oligoéléments. Plus d’informations en cliquant sur le lien suivant:

http://www.lapenne.fr/index.php?post/2008/06/23/Spiruline-a-la-ferme-du-Collet

Sa culture se développe et il est possible de trouver des producteurs et formateurs  locaux. Dans les Alpes Maritimes, vous pouvez contacter Bertrand Ollivier (producteur, formateur et chercheur) à la Ferme du Collet 06 260 La Penne 04 93 03 27 81 b.ollivier@no-log.org

Il fait partie des créateurs de l’association Spiruline et progrès, pour la recherche d’une spiruline éthique et de qualité. Contact auprès de Bertand Ollivier ou à l’adresse mail : spirulinetprogres@gmail.com                                                                                                        Pour ceux qui veulent en savoir plus, vous pouvez participer à un atelier sur la culture de la spiruline. Voir le lien à la fin de l’article.

En France, il existe une fédération des spiruliniers. Tous les producteurs référencés sur leur site ne sont pas forcément bio : http://www.spiruliniersdefrance.fr/

Pour les plus inquiets à propos des incidences d’une alimentation végétarienne, lire le rapport de l’ADA en cliquant sur l’image: 

 

                                                                     *** 

 

La question fondamentale n’est donc pas tant se demander si on mange de la viande ou non, mais plutôt que et comment mange-t-on, et dans quelle proportion ? Comment a vécu l’animal ? Comment a-t-il été tué ?

A force de se nourrir en fonction de son envie plutôt que de ses réels besoins physiologiques, de manger des poissons carrés ou d’ouvrir des barquettes de steaks hachés, le consommateur a perdu tout lien avec le réel.

Il est urgent de redécouvrir le vrai, l’essentiel, bref, de devenir consom’acteurs, en redonnant une vraie valeur à notre nourriture, et en la considérant avec respect.

À toutes les personnes qui se demandent comment préserver la planète, nous leur demandons de réduire la part de viande de leur alimentation, et de préférer une viande de qualité provenant de la filière biologique et de proximité. Vous éviterez ainsi de planter votre fourchette dans un morceau de ce qui fut autrefois un arbre d’Amazonie…et pourrez aller dire bonjour aux éleveurs locaux.

Intégrez à votre alimentation les protéines végétales, et équilibrez la semaine en alternant les menus.

Pour des questions de diététique et d’équilibre alimentaire (et plus particulièrement sur les acides aminés indispensables et ses facteurs limitants, sur les équilibres entre protéines animales et végétales, et sur les apports spécifiques à chacun), vous pouvez contacter Virginie Parée, notre accompagnatrice en diététique préférée au 06 18 01 52 81 :   

 

Pour les plus exigeants, qui s’intéressent aussi au monde quantique, vous trouverez des infos sur un appareil de cuisson vapeur sur le lien suivant : 

http://www.vitaliseurdemarion.fr/#teasers

Sur la page de notre agenda de Mai, retrouvez des informations sur le salon Biogée à Villars sur var et sur une formation sur la culture de la spiruline: 

 

Et retrouvez des citations de célébrités végétariennes sur le lien suivant en cliquant sur la photo: 

 

                                                                                                                 Nathalie 

HEGALALDIA, une association en survie…

Il y a urgence de soutenir l’association HEGALALDIA, basée à Ustaritz dans le pays Basque.

Cette association, reconnue d’utilité publique, fait partie des 4 centres aquitains de sauvegarde de la faune sauvage. Elle est même l’un des 3 plus importants centres de France. Et malgré cela, elle est menacée de fermeture, faute de moyens financiers.

Le travail quotidien est en effet colossal, et les dépenses nécessaires à cela le sont tout autant : entretien des locaux, achat de médicaments et autres matériels de soin indispensables, salaires de 3 soigneurs dont 2 sont sur le fils du rasoir si les financements n’arrivent pas (sachant qu’il vient déjà d’y avoir un licenciement fin 2012 pour les mêmes raisons).

En effet, seul le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques se mobilise. Les communes où ont lieu les principales interventions se refusent à participer financièrement…

On ne peut donc que constater que les pouvoirs publics sont longs à s’impliquer dans le soutien de structures réellement impliquées dans la prise en charge de responsabilités qui, normalement, devraient leur incomber. Il est par exemple un devoir des communes de s’occuper de leurs animaux errants. Alors pourquoi pas de ceux des animaux blessés, mazoutés, heurtés… bien souvent par les activités humaines… ?

Simplement parce que l’Etat n’accorde pas de subventions à ces structures…

 

Plus d’infos en cliquant sur la bannière de l’association :

Vous y trouverez aussi de nombreuses informations très intéressantes, comme les gestes à faire lorsque vous trouvez un animal sauvage blessé, ou les centres de sauvegardes de votre région.

Pour télécharger le bulletin d’inscription / soutien, cliquez sur l’image

 

 

Gaz de schiste…le retour !

Les gaz de schiste sont de nouveau en vedette dans l’actualité environnementale. 

 

En effet, la refonte du code minier français est en cours d’élaboration. Ce code a été créé en 1956, en s’appuyant sur des textes qui remontaient à 1810 (Loi impériale du 21 Avril 1810).                                                                                                                                                Va-t-on, comme aux Etats-Unis, passer aux dessus des lois protégeant la santé et l’environnement pour laisser la voie libre aux industriels ?

C’est en tout cas ce que souhaiterait l’UFIP (Union française des industries pétrolières), qui joue sur la peur de voir un monde, construit autour du pétrole, s’effondrer.

L’UFIP s’appuie sur le modèle américain, sur l’estimation faîte du sous-sol français avec d’éventuelles réserves de gaz et huiles de schiste, sur les emplois à créer, l’avancé technologique, faisant miroiter une indépendance énergétique à plus ou moins longue échéance… Et prônant encore et toujours une consommation grandissante des énergies fossiles.                                                                                                                                                A savoir, la planète consomme 35 milliards de barils de pétrole par an (la France, avec ses 720 millions de barils consommés en 2011, se classe au 12eme rang mondial).

Dans cette réforme, 3 points seront particulièrement discutés :

– Intégrer la participation du public avant les décisions importantes par le biais de consultations,

– La fiscalité minière,

– Favoriser l’exploitation de nouvelles énergies (… On aimerait plus de précisions pour ce chapitre sachant qu’un schéma national de valorisation du sous-sol français est avancé…).

Une grande consultation européenne est actuellement en ligne jusqu’au 23 Mars 2013. En effet, la charte constitutionnelle de l’environnement prévoit une consultation indispensable du public avant de genre de décision. Il est donc très important d’y apporter sa contribution. Certaines questions étant déroutantes, vous pouvez trouver de l’inspiration en consultant les liens attachés à notre précédente info en cliquant sur notre chèvre:

Une consultation européenne sur les gaz de schiste est en ligne jusqu’en Mars 2013

Vous pouvez aussi cliquer sur le lien suivant qui vous redirige vers un article que nous avions déjà publié sur les gaz de schiste :  Gaz de schiste en France et ailleurs!

 

Nous allons apporter de nouvelles précisions, puisque ce dossier est en évolution permanente (un peu comme du lait sur le feu !).                                                                      

Pour que l’exploitation des gaz de schistes soit efficace, 50 puits en activité sont nécessaires, répartis sur le territoire. En France, ce sont le bassin parisien (pétrole de schiste) et le Sud-est (gaz de schiste) qui contiendraient les principales réserves. Il est important de préciser que :                                                                                                              – Le bassin parisien est aussi une région où la densité de population est très importante, et où les exploitations agricoles (céréales) sont très présentes.                                                – Le Sud-est , également très peuplé, est une région fortement impacté par la sécheresse (due au manque de précipitations).

Il faut reconnaître que tout cela est incompatible avec une possible exploitation des gaz et huiles de schiste. Petit rappel : pour chaque forage, 10 000 à 15 000 m3 d’eau sont utilisés et pollués. La ville de Paris consomme chaque jour 550 000 m3 d’eau.

De plus, il est important de garder à l’esprit que les chiffres avancés par les industriels ne sont que des estimations faîtes par extrapolation. Ils ne seraient pas forcément atteints. 

L’exemple le plus flagrant est la Pologne qui a divisé par 10 ses estimations : ExxonMobil vient de se retirer du marché polonais, ayant été déçu par la qualité des forages effectués, et le géant Chevron s’est vu rejeté par la mobilisation de villageois. Total par contre y poursuit ses investigations. Les premiers mètres cubes sont attendus en 2014.

Les Polonais continuent de se mobiliser afin de sauver leur région :                                      À voir « La malédiction du gaz de schiste » un film de Lech Kovalski sur Youtube.

Qui dit gaz de schiste dit aussi émission de CO2 :

Lorsque vous regardez une exploitation pétrolière classique, vous avez certainement vu la fameuse cheminée surmontée de sa flamme… Cela s’appelle une torchère. Elle est là pour brûler le gaz naturel qui s’échappe automatiquement de tout puit de forage de pétrole ou de gaz naturel.

On la retrouve dans les exploitations de gaz et huiles de schiste.

Il faut savoir que des quantités énormes de gaz sont brûlées inutilement avec ces torchères visibles depuis l’espace… En effet, lorsque les puits d’exploitation des huiles (ou pétrole) de schiste ont été mis en place, rien n’a été prévu pour acheminer les gaz qui s’en échappent automatiquement vers des lieux de stockage et d’utilisation…

Dans le monde, ce gaspillage atteint 140 milliards de mètres cubes soit 360 millions de tonnes de gaz à effet de serre dont on ne parle pas (l’équivalent d’environ 70 millions de voitures en circulation), malgré un travail mené par le GGFR ( partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés), et ce gaspillage reste en constante augmentation.

 

 

                                                       

Alors, avant de vouloir multiplier les forages, il faudrait déjà penser à récolter et utiliser ces gaz.                                                                                                                                                Si le sujet vous passionne, vous pouvez visionner un reportage découpé en 5 vidéos en cliquant sur le lien suivant:                                                                                                             «  Gaz de schiste, pourquoi s’en priver » 

Dans l’actualité :

L’OPECST (office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) va réaliser un rapport sur les techniques alternatives à la fracturation. Il apparaît déjà qu’elles ne seront pas au point avant 10 ans. Ce rapport est attendu pour fin 2013. L’étude de faisabilité de ce rapport est consultable sur le lien suivant :                      http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-oecst/faisabilite_hydrocarbures_non_conventionnels.pdf

Depuis le 13 décembre 2012, la Grande-Bretagne a repris les fracturations, un an et demi après les mini séismes qui s’étaient produits: http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/12/14/la-grande-bretagne-autorise-l-exploration-de-gaz-de-schiste_1806534_3244.html

La Roumanie est revenue sur sa décision et a autorisé l’exploration: http://www.euractiv.com/fr/energie/la-roumanie-autorise-exploration-news-517519

En Lituanie, des discussions sont en cours, Chevron ayant déposé un dossier d’exploration. Réponse d’ici 2 mois…

La Hongrie, l’Irlande, l’Autriche, les Pays-Bas, le Danemark et l’Espagne restent ouverts à l’exploration.

La France et la Bulgarie y restent opposées.

L’Allemagne reste prudente, suspendant les recherches en attendant les résultats d’un groupe de travail composé de scientifiques, industriels et politiques.

L’état de New York aux USA : une bataille importante gagnée contre les gaz de schiste:  http://www.legrandsoir.info/etats-unis-les-defenseurs-de-l-environnement-gagnent-une-importante-bataille-contre-l-exploitation-des-gaz-de-schiste-par.html                                                                                                             Et la liste des lésés par la fracturation hydraulique en Pennsylvanie ne fait que grandir:  Cliquez sur l’image pour y accéder                                                                                                                                                                                         

Quels que soient les débats, 2 grands patrons avouent que l’exploitation des gaz de schiste n’est pas rentable : http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/11/1533771-le-gaz-de-schiste-n-est-pas-rentable-ce-sont-les-patrons-d-exxon-et-de-total-qui-l-avouent.html

Aux USA, les cours du gaz ont chuté avec la production des gaz de schistes.                        Quand on sait que le mot rentable est le saint mot des industriels, on ose imaginer la fin de l’histoire… 🙂 

Quoi qu’il en soit, cela ne doit pas nous empêcher de reconsidérer notre façon de consommer et de privilégier le durable au consommable, éviter le gaspillage, redonner de la valeur et de la qualité aux choses autant qu’à nos actions ou à nos relations.

                                                                                                                  Nathalie MJ

L’Or

Février revient, et avec, la Saint Valentin.

Pour ceux qui y sont accros, recherchent des idées de cadeaux en lorgnant sur les bijoux, voici un article de circonstance :

L’or, symbole de lumière solaire et d’énergie, se forme avec les étoiles, lors de l’explosion d’une supernova ou bien lors d’une  collision ou d’une fusion de deux étoiles à neutrons…

Il se concentre normalement dans le noyau de la Terre, mais sa présence anormale au sein de la croûte terrestre laisse à penser qu’il proviendrait d’un grand bombardement tardif de météorites et de comètes qui eut lieu il y a 3,8 à 4 milliards d’années…

L’or s’utilise depuis la fin de la préhistoire, servant aux plus puissants ou pour les cérémonies religieuses. Le plus vieil objet retrouvé a été daté du 5ème millénaire avant JC. L’or a été énormément utilisé par les pharaons durant l’Egypte antique, le considérant comme la chair des dieux. La première monnaie en électrum (alliage or et argent) a été frappée par des rois lydiens dans la seconde moitié du 7ème siècle avant JC.

Au Moyen-âge, les alchimistes ont cherché à transformer le plomb en or. C’est ainsi qu’il est dit que le célèbre médecin, alchimiste et astrologue du XIIIeme siècle, Arnault de Villeneuve, aurait séjourné au Castellet à St Jeannet afin d’y exercer son art :

http://pays-d-azur.hautetfort.com/album/un-peu-d-histoire/1447273685.html

Recyclable à l’infini, l’or peut être considéré comme un bel exemple en matière de développement durable, puisqu’une part des 167 000 tonnes d’or accumulé en bijoux, lingots et autres formes a été extraite dans l’Antiquité, puis refondue au fils des siècles ! Son extraction n’est par contre pas un exemple à suivre en matière de pollution…

Actuellement, les principaux pays producteurs sont la Chine, l’Australie, les Etats Unis, l’Afrique du Sud, la Russie et le Pérou, les principales réserves se trouvant en Afrique du Sud, Russie et Australie.

Grasberg est la plus grande mine du monde et se trouve en Papouasie Nouvelle-Guinée :http://www.burkinapmepmi.com/spip.php?article10622                                                                                                     Ses déchets, stockés sur les collines avoisinantes, sont évalués à 700 000 tonnes par an. La pluie et les écoulements entraînent les substances polluantes (cyanure, mercure, acide nitrique…) dans le fleuve Aikwa, où les poissons ont presque tous disparus. Des mouvements de contestation se sont créés. Plus de renseignements sur le lien suivant : http://gitpa.org/web/PAPOUASIE%20OCC%20Mine%20Grasberg%20doc.pdf

La mine de Yanacocha au Pérou est la plus importante d’Amérique du Sud.   

En 2011, ses réserves n’étant plus que de 200 tonnes (ce qui ne représente que quelques années d’exploitation), il est prévu un projet d’extension sur le site de Conga, à 20 Km au nord-est. Cela impliquerait l’assèchement de 4 lagunes d’altitude (entraînant de ce fait la disparition de centaines de sources et 260 hectares de prairies humides).                                                                                                     Un mouvement de contestation se crée sous le nom de Conga no va afin de préserver cet environnement: http://www.lefigaro.fr/international/2012/08/24/01003-20120824ARTFIG00426-le-president-peruvien-trebuche-sur-une-mine-d-or.php

Par ces deux exemples, nous voulons mettre en avant la désolation environnementale et sociale que provoque l’exploitation minière de l’or (et de l’argent). Le Bureau international du travail estime à 1 million le nombre d’enfants de 5 à 17 ans travaillant dans les mines, dans des conditions extrêmes, vivant et dormant sur place.

La pollution environnementale se fait par la déforestation entraînant un dérangement de la faune, le rejet de cyanure, de mercure et autres métaux lourds, la destruction des écosystèmes aquatiques, l’abandon des déchets et matériaux lorsque le site n’est plus rentable (principalement par les orpailleurs clandestins), ainsi que par le survol des zones par hélicoptères ou avions.                                                              Concernant le mercure, une convention vient d’être adoptée par Genève (01/2013) pour en réduire ses émissions, mais les ONG de défenses de l’environnement déplorent la faiblesse des mesures prévues à l’encontre de son utilisation dans les petites mines d’or.

Un reportage sur l’Or sale a été diffusé en 2009 (les 9 premières minutes), vidéo visible sur le lien suivant http://www.dailymotion.com/video/x867o0_reportage-ecologie-scandale-mines-d_news#.UPAs5rs2U9F

Listes des signataires No dirty gold :http://www.nodirtygold.org/supporting_retailers.cfm

La France est aussi concernée par la présence de mines en Guyane qui génèrent une pollution de la forêt amazonienne et un commerce parallèle par des orpailleurs illégaux qui n’ont aucune couverture sociale et subissent souvent de la violence (travail forcé, vols, torture, agressions, meurtres, pots de vin…). Entre 2000 et 2008, environ 22 tonnes d’or d’origine douteuse ont été exportées de Guyane (soit environ 7 millions d’alliances)…

 

 

 

 

Concernant les mines légales et alors qu’un projet avait été refusé en 2008, le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg a accordé en Octobre 2012 (publication officielle en Décembre) à la société Rexma un permis d’exploitation sur le territoire de la commune de Saül en Guyane française. Saül est située en bordure de la zone du Parc Amazonien de Guyane, dans une aire très sensible puisque en amont de la Crique Limonade, rivière qui poursuit son cours au cœur du parc… On imagine très bien les dégâts qui seront faits. En effet, même si la société se targue d’employer des techniques respectueuses de l’environnement, il est évident que les métaux lourds seront de toute façon utilisés, que la déforestation aura lieu…

Trois grandes associations écologistes réclament l’annulation de ce permis (WWF, France Nature Environnement et la Fondation Nicolas Hulot) et soutiennent le maire de Saül, Monsieur Hermann Charlotte, qui s’oppose à ce permis:

http://www.franceguyane.fr/regions/guyane/rexma-le-maire-de-saul-attend-du-soutien-148671.php

À côté de ça, la société Rexma continue d’engranger des millions, aux frais de l’état… http://www.franceguyane.fr/actualite/faitsdivers/rexma-passe-de-l-or-aux-millions-123080.php

 

Pour faire évoluer les conditions environnementales et sociales, 14 entreprises* ont créé en 2005 le Conseil pour des pratiques joaillières responsables avec un cadre de pratiques plus respectueuses de l’environnement et répondant à des normes sociales plus justes. Des contrôles sont prévus, effectués par des organismes indépendants pour être certain que les conditions sont bien respectées. Ce mouvement compte aujourd’hui 370 membres. http://www.responsiblejewellery.com/

En 2010, le WWF a lancé une campagne de sensibilisation contre l’or illégal : http://www.vedura.fr/actualite/6112-offert-sale-saint-valentin En effet, il n’existe alors aucunes traçabilité de l’or vendu dans les bijouteries en France.

Vers une évolution…

En 2011, le label  Fairtrade & Fairmined  est lancé pour la St Valentin. Il s’agit d’un groupe de joailliers qui vendent des produits en or équitable. Cela est rendu possible par la première certification d’une mine d’or bolivienne. D’autres mines sont en voie de certification, afin d’atteindre l’objectif dans 15 ans de 5% d’or équitable dans le monde. Il serait souhaitable que cela aille beaucoup plus vite…http://www.fairgold.org/

Il existe une catégorie de protection supérieure, établie par la Green Gold Corporation de Colombie. Site en anglais : http://www.greengold-oroverde.org/loved_gold/

Les mineurs s’opposent, les habitants réagissent:

En 2011, la Cour constitutionnelle sud-africaine autorise les mineurs atteints de silicose à poursuivre leur employeur. En 2012, les mineurs organisent une Class action afin de défendre leurs droits: http://www.novethic.fr/novethic/rse_responsabilite_sociale_des_entreprises,ressources_humaines,conditions_de_travail,afrique_sud_industrie_or_menacee_par_class_action_historique,137187.jsp

Toujours en 2012, des grèves éclatent en Afrique du sud, les mineurs demandant des augmentations de salaires : http://www.lefigaro.fr/international/2012/10/26/01003-20121026ARTFIG00383-la-greve-des-mineurs-sud-africains-laissera-des-traces.php    et

http://www.zonebourse.com/GOLD-4947/actualite/Or-Une-mine-d-or-occupee-en-Afrique-du-Sud-15665469/

En 2012, en Grèce, des villageois s’opposent à la réouverture de mines d’or dans la forêt de Skouriès craignant que leur région ne devienne un bassin minier totalement pollué. Le gouvernement promet la création d’emplois, luttant ainsi contre le chômage et la crise, mais le problème est plus subtil :                                                                                             « Les mines vont créer quelques centaines d’emplois, explique Tolis Papageorgiou, mais ce sont des milliers d’autres dans le tourisme et l’agriculture qui vont disparaître quand l’écosystème de la région sera détruit. » http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/01/en-grece-le-village-d-ierissos-s-oppose-a-la-reouverture-de-mines-d-or_1784432_3244.html

L’or dans les déchets électroniques :

Seul 14 % de l’or mondial est utilisé à des fins industrielles. Le reste est réparti entre orfèvrerie (environ 68%) et réserves mondiales (environ 18%). En 2011, les produits technologiques contenaient environ 320 tonnes d’or. Hélas, moins de 15% seront recyclés selon les estimations données par l’Université des Nations unies : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/07/06/une-mine-d-or-et-d-argent-ignoree-dans-les-dechets-electroniques_1730242_3244.html

Une usine de recyclage située à Hoboken en Belgique a été inaugurée en 2011. Pour info, un téléphone mobile contient environ 50 centimes de métaux précieux, un smartphone environ 1 euro.

 

Que faire à notre niveau ?

Nous pouvons privilégier l’achat de bijoux en or équitable. Plusieurs marques en proposent désormais:                                                                                                             Lancée en 2008 par l’entrepreneur éco-responsable français Erwan Louer, la marque JEM – Jewellery Ethically Minded – est la pionnière de la joaillerie éthique en France.

Et aussi: JEL (Jewellery Ethical Luxury), Ikken,  Brilliant Earth,  Sarah Perlis, Shining Light Jewelry,  Ute Decker , créatrice londonienne, ou encore cette autre marque lancée en Avril 2010 par Muriel Gibault, créatrice atypique et autodidacte, qui propose des bijoux qui s’adressent tant aux mamans qu’à leurs filles: http://www.aprilparis.com/

Egalement le site anglais : http://www.fifibijoux.com/

Bien sur, de grands créateurs s’emparent de l’idée. Pour exemple une montre créée par Isabel Marant: http://www.montres-de-luxe.com/Isabel-Marant-la-premiere-montre-en-or-ethique-18-carats_a5852.html

Nous pouvons aussi participer au marché de l’or recyclé :

L’or conserve en effet toutes ses qualités lorsqu’il est refondu. Certaines sociétés rachètent les vieux bijoux, couronnes dentaires, bijoux cassés… afin de les fondre et couler de nouveaux lingots qui seront revendus à des particuliers ou à des bijoutiers. Ces derniers les transformeront à leur tour en bijoux éthiques ! http://www.minilingots.com/qui-sommes-nous.php  et  http://www.goldbygold.com/or-goldbygold.php

Quelques marques (non exhaustif) : GreenKarat,   Leber Jeweler 

Il y a aussi cette société qui propose de fondre vos vieux bijoux pour les transformer directement en un bijou neuf. Vous conservez ainsi votre or (et la valeur sentimentale qui va avec): http://www.bijouteriecaumond.com/achat-or

Et bien sur, nous pouvons amener nos téléphones portables et autres matériel électronique usés dans des structures où ils seront recyclés.

Enfin, cette association qui propose une mine de renseignements pour se transformer en véritables chercheurs d’or ! Orpaillage loisir:                                                    http://pujol.chez-alice.fr/guppyor/index.php?lng=fr                                                                                                    

* ABN AMRO, BHP Biliton Diamonds, Cartier (qui fait parti de Richemond) World Jewellery Confederation, Diamond Trading Company (part of De Beers), Diarough, Jewelers of America, National Association of Goldsmiths (UK), Newmont Mining, Rio Tinto, Rosy Blue, Signet Group, Tiffany & Co., and Zale Corporation.

                                                                                                                  Nathalie MJ

Des jardins ouvriers aux jardins partagés!

Petit retour sur l’histoire:

  Dans le nord de l’Europe, à la fin du XIXe siècle des philanthropes mettaient gratuitement des lopins potagers à la disposition des plus pauvres afin qu’ils puissent  s’alimenter, et aussi pour leur permettre d’avoir un coin où prendre l’air.

    En France dans le Nord, c’est en 1896 que l’Abbé Lemire (à qui l’on doit aussi pour les travailleurs : le repos hebdomadaire du dimanche, la semaine à 60 heures, la journée à 11heures, la réglementation du travail de nuit des femmes er des enfants et l’allocation aux familles d’au moins 3 enfants) fonde la «ligue du coin de terre et du foyer» et les premiers jardins ouvriers.

 

 

 

La popularité de la Ligue atteindra son apogée lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918).

Les jardins seront un remède efficace à la pénurie alimentaire.
Mais d’autres types de jardins verront également le jour :

 jardins militaires, jardins d’hôpitaux, jardins pour réfugiés, jardins scolaires, jardins de patronage, jardins pour anciens combattants…

La crise économique des années 30 favorise la création de nouveaux jardins.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), les jardins ouvriers connaissent un nouveau bond en avant. A noter qu’ils serviront également à étayer l’idéologie pétainiste, comme en témoignent les actualités cinématographiques de l’époque, qui vantent les mérites des jardins du Maréchal, travail, famille, mérite…

Après-guerre, le retour à la vie normale et les besoins alimentaires étant comblés, les jardins connaissent une certaine désaffection.

L’urbanisation galopante des années 60 marquera leur déclin.

    Dans les années 70 aux Etats-Unis , une artiste Liz Christy, triste de voir les terrains vagues de Manhattan abandonnés lance le mouvement « los guerilleros verts ». Ils vont initier les jardins communautaires et les « bombes de semences » pour exploiter et refleurir les terres  en friche de leur quartier.

     C’est dans les années 80 que les MIF (Micro-Implantation Florale), initiées par Bernard Maret, germent sur les trottoirs de Lyon. Les Anges Gardins Ch’timi lancent les premières bombes à graines pour fleurir les friches par dessus les clôtures. Et   doucement les jardins partagés ou communautaires, héritiers des jardins ouvriers réapparaissent, autour des villes.           

   Les années 90 sont le véritable relancement des jardins urbains et aujourd’hui on connait plusieurs sortes de jardin à visée collective ou plus individuelle mais qui répondent tous aux objectifs tels-que :

– la rencontre de gens de tout âge, de toute condition et classe sociale et ethnies différentes,

-l’exercice et la détente en plein air

-la mise en pratique des connaissances et des goûts,

-le partage du savoir et l’entraide,

-le développement de la fierté des jardiniers,

-la récolte de fruits et légumes plus frais et meilleurs au goût,

-la possibilité donnée à la tradition agricole de perdurer à travers les générations. 

 

 

 

 

 

 

D’autres encore, dit jardins d’insertion », proposent une activité de production afin de favoriser l’insertion sociale et/ou professionnelle de personnes en difficulté exclues du marché de l’emploi. Ils se présentent le plus souvent sous forme de parcelles collectives mais ils peuvent aussi être cultivés sous forme de parcelles individuelles.

Les jardins d’insertion ne sont pas exclusivement agricoles ou voués à une production légumière, on trouve aussi parmi eux des jardins ornementaux, patrimoniaux.

Quelques soit la formule ces terrains sont le plus souvent municipaux et l’organisation de gestion est associative.

Pour en savoir plus :

 http://jardinons-ensemble.org/ iles de France

http://lepassejardins.fr/spip.php?page=sommaire Rhône alpes 

http://www.reseaujsm.org/ jardins solidaire en méditerranée 

 

 

 

 

Vous avez dit diamant!

Vous avez reçu un diamant pour Noël ?…

Vous êtes donc en possession de la forme la plus pure du carbone, le diamant en étant la cristallisation. Pour cela, il aura fallu une température avoisinant les 1 400 °C et une pression très forte, conditions que l’on retrouve entre 150 et 1000 Km sous terre.

Leur origine peut aussi être extraterrestre lorsqu’un astéroïde vient frapper violemment la terre (cratère Popigaï en Russie), ou lorsqu’une météorite en contient (météorite d’Orgueil).

En 2005, la production mondiale était de 173,5 millions de carats (soit 34 500 Kg).

Les 4 principaux pays producteurs sont la Russie, le Botswana, l’Australie et la République démocratique du Congo.

Vous pouvez cliquer sur la carte pour l’agrandir:

Depuis 2009, les pays producteurs africains veulent effectuer le tri et la taille chez eux, bouleversants ainsi le monde du diamant. Ils ont en effet réalisé qu’ils ne profitaient pas d’une forte valeur ajoutée, le prix d’un diamant augmentant avec sa taille (son poids mais aussi la transformation du diamant brut en diamant taillé). De nombreuses sociétés, principalement belges, installent donc des tailleries dans ces pays.

Bien que le diamant soit considéré comme la plus belle pierre du monde de la joaillerie, il n’en reste pas moins que son extraction suscite des problèmes, autant environnementaux que sociaux :

– Des mineurs non déclarés ou illégaux,

– le travail d’enfants,

– des travailleurs sous-payés,

-des conditions de travail difficiles et dangereuses,

– des contextes sociaux différents selon les pays  http://www.rcinet.ca/regard-sur-arctique/2012/08/29/diamants-la-face-cachee-de-la-prosperite/

– Des diamants de conflits, encore appelés diamants de sang, qui proviennent de mines situées dans des pays en guerre. Ils sont vendus clandestinement afin de financer l’achat d’armes et de munitions. Thème popularisé par le film «  Blood diamond » sorti en 2007 avec L.DiCaprio

 

– La destruction de l’écosystème des sources et rivières (pour les exploitations artisanales des gravières) http://na.unep.net/atlas/profiles/french/CAR.pdf

– La pollution des eaux avec des métaux lourds  https://www.goodplanet.info/actualite/2012/09/11/une-action-en-justice-au-zimbabwe-contre-des-mines-de-diamants-accusees-de-pollution/

– La dévastation des terres à grands coups de dynamites http://www.novethic.fr/novethic/planete/economie/matieres_premieres/inde_poursuite_diamant_vert/133669.jsp

Voici à ce propos quelques images de mines à ciel ouvert :

Mine Mir, située en Russie à Mirny. Elle forme un trou de 1 250 mètres de diamètre et de 525 mètres de profondeur. http://maps.google.com/maps?ll=62.529422,113.993539&spn=0.01,0.01&q=62.529422,113.993539&hl=fr

Mine d’Argyle en Australie, située dans la région du Kimberley au Nord de l’Australie occidentale. C’est la mine la plus importante au monde en volume de diamants sortis.

http://maps.google.com/maps?ll=-16.712222,128.3975&spn=0.1,0.1&q=-16.712222,128.3975&hl=fr

Mine Kimberley en Afrique du Sud :

C’est la découverte du diamant Euréka en 1866 qui déclenche une véritable ruée vers cette endroit. C’est le plus grand trou jamais creusé par l’homme avec 1 100 m de profondeur. Aujourd’hui reconverti en site touristique.

 

Afin de tenter de régulariser les désordres liés aux diamants de conflits, le processus de Kimberley a débuté en Janvier 2003. Les gouvernements et les signataires s’engagent à ne pas négocier avec des prestataires ou des gouvernements qui favoriseraient le commerce d’armes. Cliquez sur le lien suivant pour consulter la liste des signataires :

http://www.kimberleyprocess.com/web/kimberley-process/kp-participants-and-observers

Hélas, ce processus est rattrapé par des faiblesses qui apparaissent dés 2009. En effet, 9 négociants sur 10 sont prêts à acquérir des diamants importés illégalement à partir du moment où le prix est attractif… :

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2616p063-065.xml1/

Comment faire pour acheter un diamant « libre de conflit » ?

Global Witness et Amnesty International encouragent les consommateurs à se renseigner avant leur achat et poser certaines questions aux bijoutiers comme :

D’où proviennent les diamants que vous vendez ?

Puis-je voir les attestations de vos fournisseurs prouvant que vos diamants sont libres de conflits ?

Un petit manuel est disponible sur le lien suivant :

http://www.mescoursespourlaplanete.com/medias/all/res_j54cbb.pdf

Malgré cela, les autres désordres sociaux et environnementaux ne sont en rien résolus…

 

Vous pouvez alors penser aux bijoux recyclés !

Les diamants conservant leur éclat et leur beauté, il est tout à fait possible, en chinant un peu, de trouver la perle rare.

Il est aussi possible de transformer un bijou existant, plutôt que de ne plus le porter et le laisser dormir au fond d’un écrin.

Certaines petites firmes proposent désormais des bijoux issus du recyclage. Peu courantes en France, on en trouve sur internet :

http://www.leberjeweler.com/

http://www.brilliantearth.com/

 

Vous pouvez aussi vous intéresser aux diamants de synthèse :

C’est en 1797 que Smithson Tennant découvre que le diamant n’est qu’une forme cristallisée du carbone. Commence alors une course à la cristallisation !

La première synthèse de diamant a été effectuée en 1953 en Suède, rapidement suivie par d’autres. Le marché du diamant de culture est né.

Le procédé de fabrication HPHT (haute pression, haute température) permet de fabriquer des diamants en quelques jours seulement.

Tout d’abord employé en industrie, faisant au passage chuter les cours des diamants de l’industrie ( !), il s’impose peu à peu en joaillerie dans les années 1990.

En 2008, avec la crise, il prend de l’essor, étant de 10 à 50 % moins cher.

 

 

De plus, il est maintenant possible de personnaliser son diamant de synthèse à partir du carbone contenu dans une mèche de nos cheveux, des poils de nos animaux de compagnie ou en souvenir d’une personne disparue, à partir de ses cendres (après incinération) mais pas en France (contraire à la loi n°2008-1350 du 19 décembre 2008). La couleur du diamant varie du blanc au bleu, selon la nature des cendres. 

http://www.irisgem.com/irisgem.html

https://www.algordanza.com/fr/

https://www.lonite.com/fr/

Cela vous donnera peut-être des idées pour de prochains cadeaux !

                                                                                                                  Nathalie MJ

« Agro-bio » carburants?

Les biocarburants sont des carburants d’origine agricole, obtenus à partir de matières organiques végétales ou animales et sont utilisés dans les moteurs.

Le terme biocarburant est contesté car le préfixe bio, qui vient du grec ancien Bios et signifie Vie, est associé au mode de production biologique. C’est pour cela qu’est apparue la dénomination d’agrocarburants (du latin Ager qui signifie champs), ou encore  celle de nécrocarburants lorsqu’il s’agit de dénoncer les risques écologiques et sociaux qui y sont associés.

Il existe 3 grands types d’agrocarburants :

–       Ceux issus de plantes contenant de l’huile (colza, tournesol, palmier à huile) qui servent dans les moteurs diesel (Diester ou biodiesel).

–       Ceux obtenus à partir d’alcool produit avec des plantes contenant du sucre ou de l’amidon (betteraves, maïs, blé, canne à sucre) et utilisés pour les moteurs à essence (éthanol d’origine végétale)

–       Ceux produits par fermentation de déchets alimentaires ou végétaux (copeaux de bois, paille, feuilles…), excréments, boues de station d’épuration, fabriquant ainsi du gaz (biogaz).

Il existe aussi 3 générations d’agrocarburants :

–       La première génération provient de cultures alimentaires (racines, graines ou fruits).

–       La deuxième génération provient principalement des arbres et arbustes (feuilles, écorces, bois, paille, déchets végétaux…).

–       La troisième génération provient des algues (alguocarburants).

Les agrocarburants de première génération sont de plus en plus contestés car ils entrent en concurrence directe avec l’alimentation :

Les parcelles de terre qui leur sont dédiées suppriment des terres agricoles alimentaires. Dans certains pays (Indonésie, Chine, pays d’Afrique, de l’Amérique du Sud), le déboisement à outrance est mené pour favoriser ces exploitations, éradiquant ainsi des arbres millénaires. D’autre part, les agriculteurs locaux abandonnent les cultures vivrières, leur préférant les plantes destinées aux biocarburants, dans l’espoir de gagner plus d’argent.

Ces cultures sont par ailleurs menées en conventionnel c’est à dire avec de nombreux engrais chimiques, pesticides et herbicides. Elles sont donc très polluantes.

En impact indirect, elles font augmenter le prix des denrées alimentaires dont les quantités diminuent car les terres sont monopolisées pour les agro carburants.

Exemple : le prix du maïs au Mexique a considérablement augmenté, celui-ci étant exporté vers les Etats-Unis où il est transformé en éthanol (http://www.ecoportal.net/Temas_Especiales/Energias/Tragedia_social_y_ecologica_Produccion_de_biocombustibles_agricolas_en_America ), ou encore le prix de la bière en Allemagne( http://archives.lesechos.fr/archives/2007/LesEchos/19902-95-ECH.htm ).

Pour palier à cela, les recherches se sont orientées vers des espèces végétales résistantes à la sécheresse (Jatropha curcas, Karanj, Mahua, Moringa) pour les cultiver sur des terres arides afin de ne plus concurrencer les terres agricoles.

En 2008, les plantations de jatropha s’étendaient sur 900 000 hectares dans le monde, dont 760 000 en Asie, 120 000 en Afrique et 20 000 en Amérique latine.                  http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4542

En 2011, avec le recul, on se rend compte que le jatropha n’a pas tenu ses promesses :      Sa culture nécessite plus d’eau que prévu, surtout au début de sa croissance ; ses rendements sont nettement inférieurs aux estimations ; la plante résiste mal aux maladies et nécessite donc de nombreux pesticides, mais surtout sa culture empiète sur les terres agricoles nourricières car de nombreux agriculteurs locaux ont délaissé les cultures vivrières, espérant gagner plus d’argent avec cette plante, qui ne se récolte pas les 3 premières années d’exploitation…S’en sont suivies des catastrophes sociologiques avec des milliers d’agriculteurs en ruine.                                                              (http://www.alternatives-internationales.fr/agrocarburants–impacts-au-sud-nbsp_fr_art_1095_54581.html)

Les agrocarburants de deuxième générations sont donc mis en avant :

Ils permettent de valoriser les feuilles, tiges, déchets verts, paille, écorces… Ainsi, ces agrocarburants sont considérés comme moins nuisibles que ceux de première génération. Malheureusement, cela n’est pas aussi simple, car les industriels ne se contentent pas des déchets verts :                                                                                                                  Apparaissent des parcelles dédiées à ce genre de culture (miscanthus par exemple) et on se retrouve dans la même problématique qu’avec les agrocarburants de première génération à savoir la mise en concurrence avec les terres agricoles alimentaires, et la pollution de l’environnement (pesticides, herbicides, variétés ogm)…

La filière gaz :

C’est la fermentation des déchets organiques ou domestiques qui produit le méthane, également appelé biogaz, qui est ensuite utilisé dans le réseau de gaz de ville, comme  carburants ou pour la production de chaleur ou d’électricité.

La Nouvelle Zélande a été précurseur en matière de biogaz, mais a arrêté après un changement de politique.                                                                                                                   La Suède par contre a continué dans cette voie et devient un modèle actuellement. La Ville de Kristianstadt en est un très bel exemple avec son usine de biométhanisation.  http://www.irec.net/index.jsp?p=35&f=818

Il y a donc une véritable filière à développer, en utilisant principalement nos déchets organiques (qui débordent !!!).

Encore peu présente en France, cette technique s’y développe petit à petit.  http://www.developpement-durable.gouv.fr/Definition,13039.html

Troisième génération qui provient de micro algues : les algocarburants :

Cette technique n’empiète pas sur les terres agricoles, n’utilise pas d’eau douce, ne déboise pas, et nécessite une forte concentration en CO2, apport qui peut se faire en couplant l’usine de production avec une centrale à charbon, une cimenterie ou tout autre usine rejetant du CO2, évitant ainsi la pollution de l’atmosphère.

Seul bémol : cette technique utilise elle aussi de nombreux engrais et substances chimiques pour la croissance des micro algues et aucune étude d’impact environnemental n’a été effectuée. De plus, le coût de fabrication reste encore élevé.

Des programmes de recherche ont été lancés aux États-Unis, en Australie, au Mexique, en France, en Chine et en Israël. 

 

 

Une autre technique se développe : le diesel produit à partir de vieux plastiques :

C’est en Irlande à Portlaoise que se trouve la première usine produisant du diesel à partir de déchets plastiques : Sita UK, filiale de Suez Environnement, s’est associée avec la start-up britannique Cynar qui a mis au point cette technologie afin de construire une dizaine d’usines qui traiteront au total 60 000 tonnes de déchets plastique par an. Le diesel qui en ressort est prêt à l’emploi, avec une qualité équivalente au diesel actuel. Difficile toutefois de trouver des informations concernant le bilan carbone de cette production, même si les porteurs du projet pensent que l’empreinte est moins élevée que la filière classique. http://www.cynarplc.com/                                                                                 http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/05/05/du-plastique-bientot-transforme-en-diesel_1696199_3244.html

Quoi qu’il en soit, et malgré tous ces progrès scientifiques et technologiques, il est important de ne pas perdre de vue l’essentiel : repositionner les moyens de transport fonctionnant à base de pétrole dans notre civilisation qui en demande toujours plus.

En effet, se borner à en faciliter ou en diversifier l’approvisionnement n’est pas une solution en soi car cela entretien une demande en constante augmentation… 

                                                                                                                  Nathalie MJ

Gaz de schiste en France et ailleurs!

        POUR NOTRE TERRE, NOS ENFANTS, NOUS : 

             NON AUX GAZ ET HUILES DE SCHISTE 

 

Les gaz et huiles de schiste ont fait leur entrée en fanfare en France avec 64 permis délivrés en catimini à des industriels en mars 2010. Leur exploitation nécessite l’utilisation de la fracturation hydraulique.                                                                            Cette technique, développée par les Américains, consiste à injecter sous terre un mélange (eau, sable et produits chimiques) projeté à haute pression pour fracturer la roche afin de libérer les hydrocarbures qui s’y trouvent. Les produits permettent de maintenir ouvertes les fissures et micro fissures réalisées, permettant au gaz d’être capté. 

La fracturation hydraulique est la seule technique utilisée à l’heure actuelle. D’autres en seraient au stade expérimental.

En France, la réputation des gaz et huiles de schiste est vite assise par la diffusion sur Youtube ou Dailymotion d’un film américain « Gasland » réalisé par Josh Fox qui dénonce le fracking et la catastrophe écologique induite (pollution des nappes phréatiques, minis tremblements de terre, maladies graves, feu spontané dans les maisons par les canalisations, explosions…).

Extrait:

Pour rattraper  l’erreur d’un des leurs et calmer l’opinion publique, une loi interdisant ces exploitations est rédigée rapidement en 2011 par l’UMP. Cette information, diffusée par les médias, fait croire que l’histoire est terminée. Malheureusement, elle n’est pas adoptée dans son intégralité :

Entre autre, l’article premier, jugé trop radical (car il interdit purement et simplement ces exploitations en France) est rejeté. En fait, l’Assemblée suivie du Sénat adoptent en juin 2011 la proposition de loi visant à interdire la fracturation hydraulique dans l’exploitation des gaz et huiles de schiste (encore appelés en France gaz et huiles de roches mères).

L’hypocrisie de cette loi va jusqu’à autoriser des forages d’exploration scientifiques pour mettre en avant la recherche scientifique.

En bref, seule la technique est rejetée, les permis restent.

Le danger est que les industriels élaborent déjà d’autres techniques toutes autant dangereuses (utilisation d’huile, d’air, …) pour remplacer l’emploi des tonnes d’eau. L’emploi des produits chimiques et toxiques servant à extraire les gaz et huiles de schistes reste d’actualité et la pollution de l’environnement la résultante car tous ces produits finiront forcément dans l’eau et les sous sols.

En Septembre 2012, le président de la république française donne un discours confirmant l’interdiction de l’utilisation de cette technique en France, et le rejet de 7 demandes de permis d’exploitation. Il reste cependant une bonne cinquantaine de demandes en cours, dont des demandes d’exploitation offshore près des côtes françaises.

De nombreux collectifs sont constitués dans tous les départements concernés, mettant en avant la dangerosité de cette exploitation, l’utilisation inacceptable de tonnes d’eau pour chaque fracturation, la pollution des terres et nappes phréatiques et surtout, le fait que cette exploitation va totalement à l’encontre du principe de réduction de la consommation énergétique des ressources minières naturelles et la nécessaire transition énergétique vers des énergies propres et renouvelables.

Des pétitions circulent aussi sur internet.

Un ancien slogan publicitaire revient à l’ordre du jour :

                        « Boire ou conduire, il va falloir choisir… »

 

Quelques rappels d’accidents :

Explosion d’un puit en Pennsylvanie (USA) en avril 2011 : Des milliers de litres d’eaux usées issues des forages s’échappent d’un puits de gaz de schiste.

Niedersachsen (Allemagne) en 2011 : Suite à des tuyaux brisés, graves incidents avec empoisonnements des eaux souterraines, d’un étang et des arbres qui meurent à cause du benzène, toluène, éthylbenzène et xylène (BTEX) utilisés lors de la fracturation hydraulique.

Blackpool (Angleterre) en Juin 2011 : Séisme de 1,5 sur l’échelle de Richter. C’est le deuxième en deux mois se produisant au moment même où la technique de fracturation est utilisée. Interruption des forages.

Pennsylvanie (USA) en Mars 2012 : Explosion d’un compresseur avec fuite de gaz et fumée noire.

Wyoming (USA) en Avril 2012 : Evacuation de la population suite à une fuite de boue et de gaz.

 

Etat des lieux dans le monde (non exhaustif) et en évolution permanente:

Afrique :

Afrique du sud : Elle abriterait le cinquième des réserves mondiales. Le gouvernement sud-africain a décidé de lever, en septembre 2012, le moratoire instauré en 2011 sur l’exploration du gaz de schiste. La porte est donc ouverte aux exploitants…

Algérie : Selon les résultats préliminaires de l’évaluation du potentiel de gaz non conventionnels commandée par le gouvernement, les réserves de gaz non conventionnel algériennes sont aussi importantes que celles des États-Unis. Les premiers forages devraient commencer avant la fin de l’année 2012. L’Algérie souhaite assurer ainsi son indépendance énergétique à l’horizon 2050.

Tunisie : La production du gaz de schiste a commencé en 2010. En septembre 2012, le gouvernement tunisien vient de conclure en catimini un accord avec Shell pour explorer dés 2013 dans les régions de Kairouan, Sousse, El Jem et Sfax Nord.

Cette décision ne trouve pas l’unanimité et des voix se lèvent contre ce projet : L’association tunisienne de la transparence dans l’énergie et les mines (ATTEM) a dénoncé cette manipulation et exige du gouvernement des explications sur sa démarche improvisée et sur l’absence de cadre juridique et fiscal.

 

Amérique :                                                                                                                          

Québec : Septembre 2012, annonce d’un moratoire sur les gaz de schiste. La nouvelle ministre québécoise des Ressources naturelles, Martine Ouellet, semble fermer définitivement la porte à la production de gaz de schistes.    

USA : Contrairement à la France*, les propriétaires des terrains touchent des bénéfices de cette exploitation d’où la multiplication des forages. Il y a désormais plusieurs centaines de milliers de forages répartis dans de nombreux états (493 000 en 2009). Une étude menée par l’Institut technologique du Massachusetts estime que le gaz naturel fournira 40 % des besoins énergétiques des États-Unis dans l’avenir, contre 20 % aujourd’hui, grâce en partie aux abondantes réserves de gaz de schiste. Les USA promotionnent en effet cette exploitation.      A noter tout de même que le mardi 21 juin 2011, l’Arkansas Oil and Gas Commission (Commission du pétrole et du gaz de l’Arkansas) fait passer un moratoire interdisant temporairement l’exploitation par fracturation en raison de 1220 tremblements de terres recensés provenant de cette technique depuis le début de l’année et notablement un de magnitude 4,7 sur l’échelle de Richter.

 

Europe – Une situation divisée :

Allemagne : Ouverte à l’exploitation des gaz de schiste, l’Allemagne n’en reste pas moins prudente et demande un encadrement sévère.

Autriche : Exploration en cours. L’OMV (Régie autrichienne de la gestion du pétrole) qui travaillait sur un bassin prometteur près de Vienne a déclaré, en septembre 2012, ne pas donner suite à l’exploitation de ces réserves pour des raisons économiques.

Bulgarie : Comme la France, la Bulgarie a interdit l’utilisation de la fracture hydraulique pour les explorations, après des protestations de la population contre les gaz de schiste.

Danemark : Le Danemark étudie actuellement la possibilité d’exploiter les gaz de schiste et se lance dans la recherche de ces hydrocarbures mais promotionne par ailleurs les énergies renouvelables.                                                                                                                   

Espagne : Ouverte à l’exploration. Présomption de gisement dans le Sud du Pays basque.

France : Gisements importants. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) la France serait, avec la Pologne, le pays européen aux ressources en gaz de schistes les plus importantes (quart nord-est et sud-est du pays). Le 30 juin 2011, la France devient le premier pays à refuser la fracturation hydraulique, annulant 3 demandes de permis d’exploitation, mais autorisant des « expérimentations réalisées à seules fins de recherche scientifique sous contrôle public ». Le 20 juillet 2012, la ministre de l’écologie Delphine Batho confirme que le gouvernement maintient clairement et nettement l’interdiction de l’exploitation des gaz de schiste . Le 14 septembre 2012, dans un discours lors de la Conférence environnementale, le président François Hollande annonce « J’ai demandé à Delphine Batho (…) de prononcer sans attendre le rejet de sept demandes de permis déposés auprès de l’État et qui ont légitimement suscité l’inquiétude dans plusieurs régions. S’agissant de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, telle sera ma ligne de conduite tout au long de mon quinquennat ».                                                                                                                           De son côté, la société française Total souhaite axer sa stratégie sur l’exploitation de ces gaz, et conclut des accords avec la Chine et le Qatar, qui deviennent ses premiers actionnaires.        

Hongrie : ExxonMobil a foré le premier puits de gaz de schiste dans la fosse Mako, en 2009. Les exploitations continuent.      

Pologne : Pas de méfiance. Gisements importants, même si les dernières estimations ont été revues à la baisse. Ces ressources de gaz de schistes pourraient réduire les importations de gaz en provenance de Russie. Une centaine de forages d’exploration sont en cours.

Roumanie : Gisements importants. En Roumanie, l’arrivée d’un nouveau gouvernement au mois de mai a bouleversé la donne. Le premier ministre Victor Ponta a imposé un moratoire sur le forage jusqu’en Décembre. Dans un discours devant les médias le 22 juin dernier, M. Ponta a expliqué que son gouvernement ferait connaître sa position à la fin de cette période, après les élections législatives d’automne. 

Royaume Uni : Le débat sur les gaz de schiste fait rage. Le gouvernement les soutient, espérant la création de 35 000 emplois, mais tient compte des tremblements de terre de 2011 et recommande une surveillance accrue.

Suède : En Suède, qui ne produit pas de gaz naturel sur son territoire, les projets d’exploration d’entreprises comme Shell AB ont rencontré la résistance des habitants locaux. Les municipalités ont obtenu le droit d’interdire les explorations menées dans leurs juridictions. L’opposition a profité de ces évènements pour se déclarer favorable au droit des municipalités de poser un veto sur les autorisations d’explorations. Elle a également réclamé que les communes jouent un rôle plus important dans les décisions sur les autorisations d’exploration.

République Tchèque : La République tchèque est prudente et a lancé un moratoire de deux ans sur les activités d’exploration des gaz de schiste.

Ukraine : Shell a signé un accord visant à investir plus de 500 millions d’euros dans l’exploration et la production de gaz de schiste.

 

Asie – Océanie :                                                                                                      

Australie: Ouvert à l’exploration. En Août 2012, la compagnie pétrolière australienne Santos a affirmé être en passe de mettre sur le marché la première production commerciale de gaz de schistes en Australie. 

Chine: La Chine est très ouverte à ces explorations et travaille depuis Septembre 2012 à une réforme fiscale la favorisant. Elle a d’ailleurs lancé un deuxième appel d’offre ouvert aux pays étrangers pour les sociétés d’exploitation. Elle s’est fixé un objectif de production de 30 milliards de mètres cubes par an à partir des gaz de schiste, ce qui équivaut à presque la moitié de sa consommation de gaz en 2008. On rapporte que les zones potentielles sont très répandues en Chine, mais encore peu développées. En Novembre 2009, le président américain, Barack Obama, s’est engagé à partager les technologies d’extraction des gaz de schiste avec la Chine et à encourager les investissements américains dans le développement des gaz de schiste chinois.

Inde: L’exploitation des gaz de schiste en Inde est compliquée par le fait que les baux d’exploration pétrolière émis par le gouvernement ne sont valides que pour les ressources conventionnelles et ne comprennent pas les sources non conventionnelles, comme le gaz de schiste.

*Code minier en France : En France, la propriété du sol entraîne propriété du sous-sol (article 552 du code civil), mais le code minier prévoit que les gisements miniers ne peuvent être exploités qu’avec l’autorisation de l’État et pas nécessairement au profit du propriétaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                  Nathalie MJ