Agnès et Isabelle : tricot-passion, tricothérapie

 
Les aiguilles, armes de création massive !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Puisque c’est sûr maintenant, crocheter et tricoter rend heureux, tous et toutes à vos aiguilles : la laine est une amie qui nous veut du bien !
 
 
 
 
Partout dans le monde, on croise les fers dans des associations, des ateliers, des clubs, au coin du feu,  autour d’un thé ou d’un verre de vin avec des amis. Tricoter vient du fond des âges et si ce loisir a été trop longtemps oublié, il semblerait qu’il soit un des hobbies préférés des femmes ( et parfois des hommes)!
 
Si certaines tricotent par plaisir pur, d’autres le font pour arrondir leur fin de mois, certaines autres pour créer du lien social et d’autres encore pour s’habiller « éthique » avec des laines recyclées.
Les 16/35 ans représentaient 20% des 35 000 personnes présentes au salon « l’aiguille en fête 2010 ». Ces jeunes ont inventé de nouvelles tendances, ont apporté à l’activité pure, le côté festif et joyeux, et de fil en aiguille 🙂 le nombre de tricoteurs tricoteuses n’a cessé d’augmenter… Oui, vive la tricothérapie ; elle inonde la planète de ses pouvoirs bienfaiteurs !
Des cours en ligne peuvent vous aider à démarrer, avec à l’appui, des dessins, des tutos ; des mamies tricotent pour vous via un site web avec une laine que vous leur avez envoyé, des ateliers sont parfois mis en place en lien avec les CCAS…
Bref si on veut tricoter, c’est possible !
 
Ici,
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Nous avons envie de partager avec vous les joies de deux amies tricoteuses :  Isabelle qui vit au Canada et Agnès, tout près de nous, ici à Saint Jeannet !
 

Agnès, depuis combien de temps tricotes-tu et qu’est ce que cette activité t’apporte?

Je tricote depuis une dizaine d’années, c’est ma mère qui m’a enseigné le tricot, le crochet et un peu de broderie.
Je tricote pour l’instant de tranquillité que je m’accorde mais aussi pour l’objet terminé que je vais porter et pour la technique du tricot.

Dirais-tu comme le titre d’un livre      » Le tricot est le nouveau yoga »?

C’est une pause pour mon esprit, je suis dans ma bulle et cela me donne ma dose de petit bonheur. Je tricote tous les jours (même 10 mn), c’est un besoin!

Dans les années 70, on a totalement rejeté cette activité, considérée en pleine libération de la femme comme ringarde, pourquoi un effet rebond aussi retentissant aujourd’hui ?

Cette activité est souvent reliée à la femme et en particulier à la femme au foyer. Elle véhiculait une idée vieillotte du temps d’avant où les femmes n’étaient pas considérées dans notre société. Depuis, les femmes se sont émancipées, leur place dans la société est mieux définie ; elles peuvent revenir à ces arts créatifs souvent partagés par une mère ou une grand-mère. C’est bon de revenir à ces savoir-faire qui ont été transmis avec amour.
Mais aussi, lorsque nous tricotons, en plus de nous divertir, nous produisons un ouvrage qui va « servir », nous nous amusons « utile », une manière de mettre du sérieux dans ce temps récréatif qui nous est imparti….

Il semblerait que les adeptes du tricot peuvent plus facilement se libérer des addictions (alcool, cigarette, nourriture compulsive); les aiguilles feraient-elles donc du bien en plus du plaisir créatif ?

Tricoter occupe les mains et l’esprit en nous apportant du bien-être, alors oui cela peut nous aider à nous libérer de certaines addictions. Enfin, un petit carreau de chocolat peut parfaire l’instant tricot ! 
Quand je tricote, je suis dans la ouate, dans la douceur, c’est une activité assez solitaire, mais j’apprécie aussi de la partager.

 

 

 

 

Effectivement, tu as eu l’idée il y a quelques années de réunir chez toi des amies pour tricoter et créé le club des « Tricopines ». Comment t’est venue cette idée ?

J’aime l’idée de réunir des amies pour une soirée tricot par semaine, transmettre, accompagner. On commence un ouvrage, il est tout petit, informe, seule notre envie de le réaliser nous porte, il faut être persévérant et patient. On fait, on défait, on avance rang par rang. Un jour nous portons notre patron et nous sommes fières du travail accompli.
Au cours de ces soirées, nous tricotons dans la bienveillance, la bonne humeur et l’entraide. Il faut que chacune trouve sa raison d’être là. Ce peut être l’apprentissage, mais aussi, le partage, l’amitié, être ensemble tout simplement !
Certains soirs, je me sens un peu comme une fée, pas de baguette mais des aiguilles…. Agnès P.

 

Pianiste surdouée, sortie du Conservatoire, et accompagnatrice de cours de danse classique à Paris, Isabelle Nef a changé de vie ! Elle a développé tout un réseau professionnel  au Canada et aux États-Unis autour de sa passion : le crochet. Elle conçoit et crée des pièces depuis 2017 et a eu le plaisir et le privilège de concrétiser des objets pour un large assortiment de modèles.
Elle est constamment à la recherche de nouvelles inspirations et de partenariats.

Elle est actuellement traductrice pour une société à Miami « Knitcrate » pour traduire de l’anglais en français, les patrons du tricot, et elle est en partenariat avec « Darn Good Yarn » à New York en tant qu’ influenceuse des réseaux sociaux.

  

Ici une trousse originale et solide ou un porte lunettes pour les grands et les petits 🙂

sur instagram : isaalto

et

 facebook 

 
Pourquoi avoir choisi le crochet, qu’est ce que cela te procure de crocheter, est-ce une manière de t’exprimer ? 
Ce que j’adore, c’est cette opportunité un peu magique que me permettent le tricot et le crochet : travailler des matières naturelles et de créer des ouvrages uniques. Rapidement, je me suis plongée dans le monde virtuel du tricot/crochet, et j’ai également ressenti le besoin de partager avec des personnes du monde entier réunis par cette même passion ! J’ai d’autres passions comme la musique et la danse classique.
 
Dans le monde une grande vague de crocheteurs et tricoteurs arrive, Pourquoi?  
On connait maintenant les bienfaits de la tricothérapie !

De nombreuses études scientifiques ont démontré les bienfaits du tricot, notamment par rapport à son action sur le stress et à la mémoire. En effet, le fait de réaliser un mouvement répétitif permet d’apaiser l’esprit, voir même de méditer, c’est pourquoi c’est un excellent anti-stress. De même, la réalisation de différents points de tricots permet d’exercer la mémoire.

Comme Pénélope attendant Ulysse, on peut faire et défaire des pelotes, c’est écologique on peut changer de tricot chaque année sans peser sur la planète, non 
 
Oui excellente situation où je peux présenter la biographie de Darn Good Yarn qui utilise des laines recyclées : tout est fait à la main par des femmes au Népal et en Inde qui reçoivent des salaires équitables pour leur travail. Vous pouvez sourire en sachant qu’en raison de votre commande, une famille sera aidée financièrement ! Vous changez un peu le monde, une boule de fil à la fois!
 
Parle nous de l’histoire du crochet ?

Au cours des siècles le crochet suit la mode et se transforme peu à peu, mais c’est dans l’Irlande du 19ème siècle qu’il connait son apogée et devient une véritable industrie. En effet, après la grande famine de 1846, on raconte qu’une mère supérieure demanda à ses religieuses d’apprendre la technique aux femmes du peuple afin qu’elle puissent travailler tout en restant chez elles.
Le succès est énorme, les guipures d’Irlande fabriquées à Dublin ou à Belfast s’exportent dans le monde entier et tout particulièrement dans l’Angleterre victorienne. Ces dentelles servent à orner des vêtements ou de la lingerie mais aussi à fabriquer des petits objets décoratifs pour la maison.
En France également l’industrie se développe et remplace progressivement l’artisanat.
La technique qui se transmettait autrefois de génération en génération fait désormais l’objet de livres où l’on peut apprendre la technique de base et trouver de nombreux modèles d’ouvrages.

Isabelle Nef (source Wikipédia)

ivanaalto94@gmail.com

P. pour www.biodansnosvies.fr