Et TAFTA dans tout ça…

Coup de gueule post-européennes…

Parce que les politiques poussent désormais des hauts cris suite aux résultats, dénonçant à qui veut l’entendre qu’il s’agit là d’un tsunami, un tremblement de terre, et que sais-je encore…

Alors là, je vous arrête tout de suite, avec vos allégories avec la nature : Mère nature, elle, ne se délecte pas de sordides manipulations en tout genre, particulièrement de la pensée et des peurs humaines…

Petite, je me posais cette question : quand on a des enfants et qu’on veut s’en occuper, on ne gagne pas d’argent, et donc, on ne peut pas s’en occuper puisque tout est payant. On est obligé d’aller travailler, et payer quelqu’un d’autre pour les élever à notre place (vous l’aurez tous compris, mes deux parents travaillaient, comme la majorité d’entre vous je suppose). Et la réponse fût : ça sert à nourrir le système….

Le Système… ? Késako (dans la tête d’une enfant de 5 ans). Quel est donc cet ignoble personnage qui confie un enfant à des personnes qui ne sont pas forcément mieux habilitées à l’aimer, l’entourer, le réconforter, le nourrir, répondre à ses questions, aussi gênantes soient-elles… ? Et mes questions ont continué à le rester…gênantes…

Concernant l’argent, et la monnaie par exemple (à ce propos, vous pouvez relire notre dossier en cliquant ici).

Allez, on parie que va revenir sur le tapis l’abandon de l’Euro !… Car c’est bien connu, l’économie ne dépend que de la monnaie… C’est tellement plus facile de la changer plutôt que de s’attaquer aux vraies raisons du ratage. Ca me fait penser aux heures qu’on rajoute aux écoliers, sans changer les fondamentaux de l’enseignements scolaires… Mais là n’est pas le propos.

Je ne suis pas une économiste, ni une spécialiste, je cherche juste à solliciter mon bon sens. Un exemple de problème, le « travailleur détaché » dans l’espace Schengen dépendant de la directive 96/71 du 16 décembre 1996: comment voulez-vous que les travailleurs d’un pays, la France par exemple (mais vraiment un exemple au hasard… Lol), soient compétitifs par rapport aux travailleurs d’un pays de l’Est (je n’en citerai pas car je pourrai me faire traiter de raciste, c’est si facile ça aussi…), alors que les charges sociales que vont payer les employeurs vont s’aligner sur celles du dit pays et non de la France.

Un exemple pour illustrer, avec des chiffres n’ayant aucun rapport avec la réalité, juste pour expliquer le raisonnement :

Un employeur paye son employé 1000 euros. Là dessus, il va devoir payer des charges sociales égales à 500 euros pour un français, soit 1500 euros. S’il emploie un travailleur détaché, ses charges sociales seront de 150 euros par exemple en fonction du pays de provenance de cette personne soit 1150 euros. A votre avis, l’employeur va choisir qui ?…. (je ne mets pas en balance les compétences, je rappelle que c’est un exemple simplifié). Et ça n’est qu’un exemple des diverses problématiques présentes au sein de l’Europe, que ne résoudrait en rien un changement de monnaie.

Allez, je continue à balancer : le summum de l’arnaque du moment est à mes yeux le traité d’accord transatlantique, TAFTA pour les intimes (ou encore TTIP pour les chevronés). Les Européennes auront servi à le faire sortir de la confidentialité (le début des négociations date de juillet 2013…).

En gros, un accord de libre-échange ente l’Europe et les Etats-Unis prévu pour 2015 (oups, c’est bientôt). Waou, mais c’est génial… Moins de taxes, plus de facilités de circulation… Ca ne vous rappelle pas quelque chose…

Bref, si on gratte un peu (juste un peu suffit à nous faire bondir), on comprend rapidement que sont mis en avant, et au-dessus de tout, la compétitivité, la libre-concurrence, les fusions-acquisitions, un conseil économique transatlantique (non élu…), la possibilité d’exercer une activité même si des lois nationales l’interdisent, et cela dans tous les domaines (économiques, santé, alimentation, environnement…).

En gros et pour faire court, ça veut dire que les OGM, le poulet à la javel, ou les gaz de schistes auront non seulement le droit de déferler en France, et en Europe, mais en plus, si le pays concerné s’y oppose au nom d’une belle loi environnementale passée si facilement ces derniers temps (tiens, je commence à comprendre pourquoi maintenant…), les entreprises concernées auront le droit de faire un procès, le gagner, demander des indemnités et s’enrichir doublement sur notre dos (car au final, ce sera pris sur nos impôts, avec l’argument qu’on ne peut pas faire autrement, c’est écrit dans l’accord transatlantique…).

Ca y est, vos yeux s’illuminent, vous avez tout compris !

Alors je vous invite vivement à vous y intéresser de très près, de faire circuler l’info, de bassiner vos proches (non, ce n’est pas qu’un groupe de rock…) qui diront certainement : « mais, tu t’alarmes pour rien »… et qui changerons d’avis après vos explications.

Allez, on s’y met ?…

Pour les plus courageux, une consultation européenne a été lancée le 27 Mars 2014 sur les modalités de la protection des investissements et des RDIE dans le cadre du TTIP… Traduction siouplaît !

Cliquez sur l’image pour y accéder:

Vous y retrouverez une douzaine de questions agrémentées d’une description de 30 lignes chacune, avec un document de 43 pages en annexe nécessaires aux réponses… A savoir, le temps de connexion pour répondre au questionnaire est limité à 90 minutes, sans retour possible… Vous n’êtes pas dégoûtés ?… Youpi, foncez, mais j’ai quand même un doute sur le taux de participation…

À noter que la consultation cible les intérêts financiers. Quid du social, de l’environnemental, de la santé… ?…

Des pétitions circulent depuis un certain temps sur le web. Cliquez sur les images pour y accéder :

 

 

 

 

 

Et des collectifs voient le jour :

 

 

Et pour ceux qui ont 1h23 devant eux, vous pouvez visionner un film en cliquant sur l’image.

Le but du jeu est de s’informer, forcer nos gouvernements à négocier correctement avant de s’engager n’importe comment en se disant qu’ils rectifieront au fur et à mesure comme cela s’est vu dans un passé… très proche. Mais cela prend du temps, ce qu’ils ne veulent surtout pas. Comme si ralentir était une abomination.

Nous ne demandons pas une fermeture des frontières, puisque nous sommes censés savoir que cela ne mène à rien, et que tout ce qui vit sur notre planète est inter relié. Nous demandons des négociations pleines, avec en point de mire le bien-être et le respect du vivant dans son ensemble afin d’arrêter de nourrir un Système consommateur voué à l’échec. J’y inclus de ce fait (pour ceux qui ne l’auraient pas compris) nos amis les animaux. Merci pour eux.

                                                                                                                                   Nathalie MJ