TENTES ROUGES TENTES ROSES : LE FEMININ PARTAGE


En Amérique latine, au Moyen Orient, ou ailleurs dans le monde, les femmes se sont toujours réunies pour partager les grandes étapes de leur vie (puberté, mariage, grossesse, naissance, ménopause ou décès), et bien souvent, c’est sous des tentes que ces cercles de femmes s’organisaient. Dans cet espace sacré, protégé, confidentiel, elles se transmettaient depuis la nuit des temps, les rites féminins, les codes culturels, les expériences diverses.

C’est ainsi qu’un jour une femme, d’après le roman d’Anita Diamant, « Les tentes rouges », eut l’idée merveilleuse de créer la première tente rouge en France, lors de la journée des Doulas en mai 2008.

 

 

Depuis, les tentes rouges se montent ici et là avec à la clé, des moments bénis où l’on peut se confier sur les secrets enfouis, sur les ressentis des douleurs féminines, sur les violences conjugales, ou simplement sur la joie d’être femme ou mère et trouver l’étincelle qui peut offrir énergie, sérénité, solidarité, sororité.

Des tentes roses, qui offrent un espace réservé aux jeunes filles à partir de 12 ans, sont apparues dans quelques villes et villages de France, notamment, ici à Saint-Jeannet, grâce aux femmes de l’association Roue Libre !

Il y a de la magie dans ces rencontres et de la force dans la bienveillance.

Sous la tente, des gestes lents, des voix qui vibrent.

Sous la tente, des promesses d’échanges intenses et profonds, en toute confidentialité.

Sous la tente des heures rares et précieuses qui offrent un peu de douceur et d’espérance.

Sous la tente, des parfums de thé, de fleurs ou d’encens pour inscrire l’instant partagé dans chaque cellule de notre corps et de notre mémoire.

Sous la tente bat le coeur des femmes.

Clémence, Maria et Florence sont 3 amies qui animent la tente rose à Saint-Jeannet :

BDNV / Comment s’est créée cette tente rose à Saint-Jeannet?
 
C,M,F / Depuis environ deux ans nous organisons au village des rencontres de femmes qui se sont progressivement transformées en cercles de parole. Depuis quelques mois une tente abrite ces cercles et nous avons eu envie d’ouvrir un espace identique pour les plus jeunes. Nous avons réalisé qu’en tant qu’adolescentes nous avons manqué de lieux et de personnes pour évoquer les questions du féminin. Maintenant que nous sommes mamans, nous nous sommes intéressées à la question et avons l’élan de le partager. 
 
BDNV/ Quel est le message que vous aimeriez faire passer pour inviter de nouvelles jeunes filles qui peut être n’osent pas passer le seuil de la tente?
 
C,M,F, / Nous aimerions leur dire que notre but est d’aller à leur rythme, d’écouter leur questionnement du moment et de nous adapter sans avoir d’objectifs préconçu. Sous la tente tout peut être abordé mais rien n’est obligatoire. C’est un petit groupe, intime et doux, avec des activités ludiques et créatives et non un cours d’éducation sexuelle. 
 
BDNV/ Comment créer une tente dans son village ou sa ville, quels sont les conseils et astuces pour faciliter le montage de ce joli projet?
 
C,M,F, / Nous n’avons pas de recette mais pouvons partager avec vous ce qui nous a donné l’envie de nous lancer ! Commencer en collectif, faire confiance au groupe, se documenter et expérimenter en allant faire d’autres tentes. 
D’ailleurs, si vous êtes tentée par l’aventure, vous êtes la bienvenue pour partager une tente avec nous et vous inspirer ! 
 
BDNV/ Les hommes ont-ils aussi un espace rien qu’à eux?
 
C,M,F, / Oui ! Au village sont organisées des Tentes Blanches, ce sont des cercles de paroles réservés aux hommes où les questions du masculin sont évoquées et où ils peuvent s’exprimer en toute liberté.

 

BDNV/ Pour tous renseignements sur les rendez-vous « TENTES ROSES » à Saint Jeannet : 0608686432, et notez qu’en avril 2020, un festival ouvre ses portes à Forges les Bains 🙂

Pascale S pour www.biodansnosvies.fr