Camille Saféris: de l’humour dans son écolo-attitude

C’est bio la vie à…. est allé à la rencontre d’un drôle d’artiste, créatif et productif : Camille Saféris.

Il vole de projets en projets en actionnant tous ses talents d’auteur, de réalisateur ou de scénariste. On a tous ri un jour à ses chroniques et à ses sketchs délirants dans les émissions de Michel Drucker, de Christine Bravo ou de Philippe Gildas à l’heure de « Nulle part ailleurs », et plus récemment pour France Inter, RTL. Réalisateur de programmes courts (Samantha OupsAu Cabinet ! ) avec François Berléand sur France 2 en 2013, Camille est aussi auteur de chansons, de fictions télé et de pièces de théâtre.  

 

Après un grand succès avec son livre « Je parle le parisien » où il expose les concepts vintage, les tendances culinaires, les expressions en vogue dans la capitale, il est actuellement en pleine promotion de son premier roman « Rayon hommes« , aux éditions « la Musardine ».

A commander en librairie ou sur  :

http://livre.fnac.com/a6960575/Camille-Saferis-Rayon-hommes#ficheResume

 

 

CBVà… : Dans le dictionnaire, voilà en résumé,  la définition du mot artiste : « personne cultivant un art, un savoir, et dont on remarque entre autres la créativité, la poésie, l’originalité de sa production, de ses actes, de ses gestes… « En faisant le point sur ton parcours, j’ajouterais: polymorphe, rebelle, voulant se démarquer …. Que dirais-tu pour compléter cette définition ?

C.S. : Rebelle ? Je ne crois pas. Je ne cherche jamais à me démarquer spécialement. Si ce que je fais apparait comme original, j’en suis ravi mais je ne le fais pas exprès ! J’aime les premières fois, les objets artistiques nouveaux et inattendus, mais pas plus qu’un enfant inventeur de choses amusantes — d’abord pour lui-même. En fait, je cherche surtout à m’amuser, et chaque idée qui survient prend une forme différente. Voilà, c’est tout. Vous me direz combien je vous dois docteur, pour cette interview ?

CBVà… : Quel est le rôle de l’artiste dans la société d’après toi ?

C.S. : D’être lui même, de creuser son sillon en écoutant son intuition et son inspiration. Une société a besoin de ses artistes, et qu’ils soient dans leur rôle. Point. C’est déjà pas si mal d’y parvenir, en ces temps troublés…

CBVà… : Crois-tu que l’artiste doit prendre parti, doit convaincre, faire réfléchir ?

C.S. : Chacun sa manière, je ne porte pas de jugement. Pour ma part, je ne prends jamais parti publiquement, c’est une règle d’or. Sinon il y a l’effet pervers du « faites ce que je dis, pas ce que je fais »… Et puis un artiste est là pour tout le monde, même (surtout ?) ceux qui ne voient pas les choses comme lui. C’est justement là son travail. Donc s’il doit convaincre et faire réfléchir, c’est surtout à travers ce qu’il fait et qui touche le public… Je suis hyper sérieux là, non ? Ça va ? Ça fait pas trop écrivain qui se la pète ?

CBVà… : Si ! Mais tu es écrivain !!! En matière d’environnement, que pourrais-tu proposer pour faire avancer les mentalités?

C.S. : D’arrêter de nous faire la morale avec l’environnement, précisément. Nous avons déjà les écologistes les plus stupides du monde, si en plus on culpabilise perpétuellement les gens avec les « bonnes manières vertes », on les infantilise, on les prend pour des imbéciles et on n’oeuvre pas beaucoup pour la prise de conscience. Bref, on est contre productifs. Pardon de m’emporter, mais je n’ai pas pris mes graines de goji ce matin !

CBVà… : (rires)… Notre site « c’est bio la vie à… » est très positif; il propose, diffuse, informe sans faire la morale :).  Donc, le fil rouge de ta vie, c’est l’écriture, pour le théâtre, la télévision, des bouquins humoristiques, et maintenant ton premier roman. Qu’est-ce qu’écrire te procure, et quels messages veux-tu faire passer, sous le trait de l’humour souvent, la caricature?

C.S. : Pour ce qui est des messages à faire passer je ne peux rien dire: j’ai juré à mes éditeurs de ne rien laisser filtrer à l’extérieur (ça, c’est pour que les gens achètent mes livres et voient mes films — c’est fou comme le monde est mercantile !) (rires….)

CBVà… : Le rire est-il écologique ?

C.S. : Le rire est écologique, oui (sauf quand on ricane trop fort: pollution sonore). En revanche, le pêt est recyclable, puisqu’il s’agit d’un gaz naturel. Donc il faudrait soutenir le retour officiel des pétomanes — ah on savait rire, au temps des rois !

CBVà… : Parle nous de « Rayon Hommes ».

Mon héros, c’est Barnabé, et la future femme de sa vie: Zoé. C’est leurs journaux de bord croisés, avant leur rencontre et jusqu’au début de leur histoire. Voici la 4ème de couverture (c’est le héros qui parle): « Les filles d’aujourd’hui sont compliquées. Prenez Zoé, ma cliente. Encore une qui cherche l’amour au Rayon Hommes, le nouveau concept-store des Grandes Galeries : des mâles “prêts- à-emballer” que les femmes viennent se choisir en magasin – c’est l’idée du siècle, un vrai carton ! Et moi dans tout ça ? Je suis juste Barnabé, le vendeur. Des semaines que ma Zoé fait du lèche-vitrines, teste tous ces types l’un après l’autre, sans conviction. Son problème, c’est qu’elle cherche un modèle qui n’existe pas, sans voir que l’homme de sa vie, c’est moi. Le seul du Rayon Hommes qui ne soit pas à vendre. » Ce premier roman épicé, drôle et cash, est une vraie histoire d’amour en 3D. De l’aventure, du frisson, de l’émouvant qui ferait presque chialer… et des scènes de sexe non simulées ! (Ed. La Musardine).

CBVà… : Tu fais sans doute des gestécolos au quotidien mais plus globalement, plus universellement? 

C.S. : Je suis très intéressé par la démarche de « Fuck For Forest« , un portail web qui fait du Green Porn domestique et reverse tous ses bénéfices pour replanter la forêt Amazonienne. Il faut savoir que l’industrie du sexe engrange des sommes d’argent colossales, qu’il conviendrait d’utiliser à des gestes utiles à la planète (plutôt que de continuer à engraisser d’infâmes milliardaires adipeux fabricants de silicone qui roulent en Hummer diesel et méprisent l’écologie et l’humanité entière).

CBVà…Fais tu partie d’associations ? Si oui, lesquelles ? Crois-tu au rôle de l’association en France?

C.S. : En France je ne sais pas, il faut penser plus grand à mon sens. C’est pourquoi une fois par an, je participe au Global Orgasm. Chaque 21 décembre à 21 h 12, des individus du monde entier (tous ceux qui le veulent) sont appelés avoir un orgasme et le dédier à la paix dans le monde (on fait comme on veut: seul, à deux, à plusieurs… là n’est pas la question). Il s’agit d’éveiller les consciences à l’amour universel et de lutter contre les vibrations de haine et de violence qui polluent l’atmosphère de la planète. En gros c’est « faites l’amour pas la guerre », mais en vrai — un geste éminement bio. Car le plaisir sexuel est une énergie qui peut avoir un sens, et qui a aussi une signification politique. Eh oui, la bombe humaine, tu la tiens dans ta main ! (enfin ta main…)

CBVà… : Un mot pour notre site « c’est bio la vie à …. »

J’aime beaucoup ce que vous faites. Mais je me suis toujours demandé si le nom de votre site avait un rapport avec une célèbre chanson d’Isabelle Aubret, « C’est beau la vie »… Non parce que elle, je ne suis pas très sûr qu’elle soit 100% bio !

CBVà… : Merci Camille, bonnes vibrations avec tes « associations favorites » et ton roman « Rayon Hommes ».

Retrouvez Camille Saféris « on the ouèbe » :  www.saferis.com           

et sur Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=635977806&fref=ts     

 

                      P.S. pour www.biodansnosvies.fr