L’écolo-attitude de Noëlle Perna

super-mado-light2Aujourd’hui, il n’est plus utile de présenter Noëlle Perna alias « Mado la Niçoise ». Depuis des années le succés de ses shows a largement dépassé les frontières de Nice et de la région sud-est! Enfant timide et complexée c’est, devenue jeune adulte, en faisant le spectacle dans le bar de ses parents au cœur du vieux Nice, dont elle prend les rênes à 21 ans qu’elle donne, partage, échange et fait rire.

« Etre artiste n’était pas un rêve, j’ai juste suivi mon instinct » dit-elle de son parcours. Inspirée par une cliente de son bar le personnage de Mado va voir le jour et entraînera Noëlle sur les chemins du monde du spectacle et du succès régional et par la suite national. Chez Noëlle rien n’est vraiment calculé, tout est en marche par instinct, oui c’est sûr, mais par générosité aussi… Et qui dit générosité dit attention aux autres et aux choses. Sensible, donc, au monde et aux gens Noëlle n’est pas une écolo de la dernière heure !

Autour d’un délicieux tajine végétarien et d’un gâteau aux pommes sans gluten du restaurant « l’Argane Bio » à Nice, elle a livré son « écolo-attitude (conviction) » à « Bio dans nos vies » avec cœur, profondeur et enthousiasme. Un moment qui fait du bien !

 

-Bonjour Noëlle et merci d’accorder de ton temps à « Bio dans nos vies » en pleine tournée du spectacle « Super Mado ». Une tournée nationale qui va durer jusqu’en janvier 2018 en passant par Paris aux « Folies Bergères » du 15 décembre 2016 au 9 janvier 2017.

-Bonjour Bio dans nos vies, merci à vous.

-Aujourd’hui au-delà de Mado, c’est Noëlle que nous venons rencontrer pour parler un peunoelle-perna-y75a protection de l’environnement avec toi. Quelle est sa place dans ta vie ?

-Le respect de l’environnement tient une grande place dans ma vie, depuis longtemps. Et je crois beaucoup aux petits gestes du quotidien que chacun peut faire pour faire avancer les choses.

-Quel genre de gestes ?

-Des choses simples comme économiser l’énergie, l’electricité, penser à ne pas laisser couler l’eau inutilement, ne pas utiliser des produits nettoyants qui polluent, manger le plus possible bio et local, ne pas gaspiller, limiter les déplacements en vehicules motorisés. Dans Nice, je me déplace à vélo… Il existe une multitude d’autres gestes dans nos activités et dans tous les domaines. Je suis convaincue que nous, consommateurs, avons le pouvoir. Il faut juste que les gens le perçoivent. Nous pouvons nous réaproprier ce pouvoir jour après jour en faisant des choix qui vont dans le bon sens. Chacun à son niveau. On peut par exemple boycotter les grandes enseignes pour se tourner vers du local, du recyclé, de la récup.

-Depuis quand as-tu cette conscience ?

-A l’âge de 24 ans, j’ai commencé à manger bio. Grace à un ami qui mangeait macrobiotique. J’ai senti qu’il y avait là, quelque chose d’essentiel dans la construction de l’être. Et rapidement, j’en ai ressenti les effets. Changer d’alimentation changeait ma perception de la vie et changeait mon énergie. Cela m’a ouvert des voix considérables, celle du yoga, de la sophrologie, de la thérapie. Et petit à petit, la prise de conscience de qui j’étais vraiment s’est mise en route. Le boudhisme m’a beaucoup apporté aussi. Je suis devenue boudhiste il y a longtemps. A l’époque peu de monde s’intéressait au bouddhisme. Je ne le disais pas trop sinon les gens me prennaient pour une folle (rire). Aujourd’hui, c’est bien différent.

Mais pour revenir à l’alimention, j’ai par exemple eu une période très sucre et je me sentais à ce moment là très dispersée. Lorsque j’ai changé mon alimentation et que j’ai ralenti le sucre, je me suis sentie beaucoup plus ancrée, rassemblée. L’alimentation est la base. Avant j’avais un grain, maintenant je le mange le grain et ça va super bien ! (rire 😀 ) « On devient ce que l’on mange ».

Plus tard est venue la préoccupation pour l’environnement dans son ensemble et l’évidence que tout est lié. Les changements individuels amènent les changements généraux. Une fois le procéssus enclenché, il y a vraiment des choses que l’on ne peut plus faire comme avant. Et si le phénomène est multiplié par plusieurs personnes cela a forcément un impact sur l’ensemble. Le respect de soi-même amène au respect des autres et de l’environnement.noelle-1

-Le changement d’habitude alimentaire est donc un point de départ déterminant de ton parcours de femme et d’artiste?

-Oui, tout marche ensemble. Le corps, l’esprit. Grâce à ça, j’ai compris qui j’étais. Je suis d’une génération dont les parents n’étaient pas préoccupés par la psychologie de l’enfant. Du coup, ce n’est pas simple de se construire. C’est du boulot pour se trouver. Et bien s’alimenter ça aide, vraiment!

-Comment te fournis-tu en bio ?

-Le plus possible en local. Pour les fruits et légumes je me fournis essentiellement chez « Miss pot au feu » qui livre des paniers des produits locaux et bio à Nice en point relais ou à domicile. Je mange aussi sans gluten.

-Ah oui! Pourquoi ?

-J’ai commencé à manger sans gluten il y a 6 ans pour ne pas trop grossir, pour éviter de gonfler. (rire) Au bout de quelques temps j’ai constaté que les allergies que je me traînais depuis toujours et qui restaient sans solution, avaient disparues, alors j’ai continué 😉

-Penses-tu que le bio soit accessible à tous ?

-Oui, pas à 100% peut être, mais on peut aujourd’hui acheter bio à plus petit prix qu’avant. On peut aussi diminuer sa consomation de viande, on peut supprimer tout les plats préparés, les produits transformés qui coûtent chers et utiliser cet argent pour acheter mieux. On peut aussi ne choisir que certains produits en bio. Il y a des solutions. En ville, par exemple, certaines chaines font des ventes de légumes bio à prix coutant 1 fois par semaine.

-As tu le sentiment que les artistes peuvent faire passer un message?

img_0468-Oui complètement. Un artiste parle au cœur des gens directement. Lorsque je suis sur scène, je communique avec les autres avec joie en tant qu’artiste mais en tant que citoyenne aussi. Là aussi nous sommes dans un grand tout.

Dans mon petit « Thêatre des oiseaux » à Nice, que je tiens et finance, se produisent de jeunes artistes du coin. Je promotionne le local (rire) Je me fais plaisir à écrire des pièces comme Vieux Nice. com, à les mettre en scène mais en même temps c’est un échange et je partage mon expérience avec ces jeunes comédiens et financièrement c’est un vrai engagement, un vrai choix. Au Théâtre National de Nice actuellement, Irina Brook fait un travail formidable à ce sujet avec le festival éco-théatral « Réveillons-nous » et sa dernière mise en scène de la pièce « Point d’interrogation » de Stefano Massini. Une pièce que j’ai trouvée percutante et qui pose des questions sur ce que sera le monde de demain tant sur le plan climatique que humain. Une pièce qui fait réflechir le spectacteur.

-As tu d’autres engagements ?

-Oui, avec « Médecins du Monde », « La ligue contre le cancer » dont je suis marraine et je suis également marraine de 2 enfants de l’association « Prendre un enfant par la main »

-As tu une astuce du quotidien à nous donner pour tendre vers le respect de l’environnement ?

-Oui, j’ai un truc pour le repassage sans fer à repasser électrique. Je plie bien mon linge et je m’assoie dessus. Il y a du linge plié sur les fauteuils ou les chaises de la maison et avec la chaleur des fesses ça le défroisse. (rires  😀 ) Quand il y a des amis à la maison, tout le monde repasse (rires 😀 ).

-Pas banale ton astuce Noëlle ! (rires 😀 ) Merci !!! Quels sont tes projets, tes envies pour demain ?

-J’ai des projets toujours dans le spectacle bien sûr et un rêve : avoir un restaurant bio ! Pour échanger, accueillir et nourrir ! Oui nourrir bien.

Dans nourrir, il y a NOUS et RIRE. Voilà qui résume bien les échanges avec Noëlle. Une discution teintée de couleurs vives, de tons pastels et doux que « Bio dans nos vies » vous offre avec bonheur pour bien démarrer l’année !    🙂  

Bravo Noëlle et encore merci !

Janvier 2017 / Erika DCR pour www.biodansnosvies.fr