Mine de rien…

Après ce beau week-end pascal, et cette belle saison de printemps qui s’installe, je vais tâcher de ne pas trop vous miner le moral…

Car mine de rien, les mines en France, c’est reparti… ou ça continue… car dans certaines régions, ça ne s’est jamais arrêté. Et même si on est le 1er avril, ça n’est pas une blague. Elle aurait été de mauvais goût.

Certains riverains des Cévennes ont décidé de porter plainte pour une pollution aux métaux lourds. Accédez au dossier en cliquant sur l’imagePollution Cévennes

On change de région pour partir dans le département de l’Aude, et son ancienne mine d’or. C’est à Salsigne, au Nord de Carcassonne, que se situe cette mine qui a été fermée en 2004 pour des raisons de santé publique. Un excellent article est à votre disposition ici, ou encore un dossier de la cour des comptes en cliquant sur ce lien: MinesOrSalsigne rapport cour des comptes.

Quand on pense qu’une prochaine réouverture est peut-être en vue (cliquez ici pour en savoir plus) afin de maintenir la France dans la course aux matières premières, on se demande ce que sont devenues nos valeurs…

Parce qu’on nous sérine désormais que les mines sont devenues propres… en l’espace d’une dizaine d’années. Waou, on n’arrête plus le progrès, ni la bêtise… Mais si la science a tant fait de progrès, pourquoi n’arrive-t-elle pas à dépolluer la région de Salsigne alors… aux frais de l’état d’ailleurs, donc de nos impôts?…

D’ailleurs, les accidents de dépollution arrivent aussi, la preuve, en Amérique. Mais ça, ils se gardent bien de le claironner sur les ondes… Regardez en cliquant ici.

La mode est donc à la réouverture d’anciennes mines, dans un premier temps, pour tenter de subvenir à nos besoins croissants de consommation. Après tout, la France a des mines dans ses territoires d’outre-mer, pourquoi pas en métropole ; arrêtons de jouer aux hypocrites… Puisqu’on pollue au loin, pourquoi pas en France ?

Un peu partout dans le pays, des demandes d’explorations sont posées car cela devient très rentable pour les entreprises : L’exploitation s’est mécanisée, donc peu d’employés à rémunérer, et les cours sont remontés. Un autre excellent article à découvrir ici à ce sujet.

Les industriels jouent sur les mots et espèrent endormir les populations des régions concernées en ne parlant que d’exploration et de mines propres. Ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’à partir du moment où ils trouvent quelque chose, l’état sera OBLIGÉ de leur donner le droit d’exploiter au vu du code minier français actuel. Car sa refonte est en cours, initiée en 2012 mais toujours pas aboutie.

Il est donc impératif de se mobiliser dès le début, dès la phase d’exploration; comme avec les gaz de schistes.

Les régions s’organisent. Voici la vidéo d’une conférence données à Hendaye. Car les projets de mines d’or se trouvent aussi au pays basque, en pleine AOC et ville thermale…

La suite des vidéos sur ce lien : http://ace.hendaye.over-blog.fr/2016/02/cambo-non-au-projet-minier-reunion-publique-05-02-2016-videos.html

Recherche d’or (le mot magique qui fait se retourner les cerveaux dans leur boîte crânienne…) mais aussi de métaux plus rares, métaux connexes comme les industriels les nomment dans leur demande d’exploration, indispensables aux nouvelles technologies qui nous sont devenues… indispensables… Et nous sommes tous complices d’un tel désastre par nos modes de consommation. Qui n’a pas son smartphone, sa tablette, son écran, son ordinateur (sur lequel je tape cet article par exemple) et bientôt son robot.

Ah oui, les robots, le summum du développement humain… et de son égo surtout, faut pas se leurrer… les robots, ou plutôt androïdes, c’est encore mieux.

Sans parler des salariés bioniques… Vous ne connaissez pas? Cliquez ici, ça vaut son pesant d’or…

Pas d’émotion, toujours à disposition, infatigables… Le pied quoi…

Et bien non. C’est pas le pied et ça ne le sera jamais.

Parce que le progrès est une bonne chose lorsqu’il est maîtrisé. On n’a pas besoin de panneaux photoluminescents qui vont nous déverser je ne sais quelle publicité partout dans nos villes, ni du dernier robot qui va faire le ménage à notre place. Si vous n’aimez pas le ménage, ne salissez pas…

Qu’on m’explique à quoi ça nous a servi d’aller marcher sur la lune, alors qu’on n’est même pas foutu de prendre soin de la vie sur terre…

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »… François Rabelais était loin de se douter que c’est aussi la ruine de la nature ! Et sans nature, il n’y a pas de vie.

Par Vie, j’entends la graine qui se développe avec juste un peu d’eau et de terre, qui va croître jusqu’à former un bel arbre.

Par Vie, j’entends un spermatozoïde et un ovule qui se rejoignent dans le ventre d’une mère (de n’importe quelle espèce, race, couleur), se développant pour donner naissance à un enfant.

Par Vie, j’entends la pluie tomber et s’infiltrer dans le sol, pour s’écouler plus loin sous la forme de sources qui alimenteront les ruisseaux, les rivières et les océans.

Par Vie, je vois les nuages qui se forment et se déversent plus loin sous la forme de pluie, neige ou grêle.

Par Vie je vois l’araignée qui tisse sa toile, et recommence, inexorablement.

Par Vie, je sens le vent sur ma peau et mes cheveux.

Par Vie, je touche le sable qui file entre mes doigts.

Par Vie, je croque dans le fruit parfumé et j’en plante les pépins pour qu’ils redonnent un arbre.

C’est bon, vous avez compris ou je continue… ?

Si vous posez un boulon sur de la terre, l’arrosez d’un peu d’eau et que vous obtenez un robot quelques mois après, appelez moi, je l’ajouterai à la liste…

Alors si vous vous sentez concernés par le sujet, si vous souhaitez soutenir ceux qui se mobilisent, sachez qu’il existe de plus en plus de collectifs, de pétitions.

En voici une liste qui est loin d’être exhaustive. Vous pouvez fouiller dans votre région.

Et franchement, y’a urgence, et pas que pour la métropole.

Alors je vous invite vivement à les signer (en pensant à confirmer votre signature sur le mail qui vous est envoyé), et à faire tourner l’information auprès de TOUS vos contacts.

Parce que ce n’est pas en se disant qu’on le fera demain, ou qu’une seule signature ne va pas changer les choses, ou qu’on est loin donc ça ne nous regarde pas… que le nombre de signataires va augmenter. Un pas après l’autre, une signature après l’autre, et on affirme ainsi nos positions. En cliquant sur les images, vous accédez aux sites porteurs de pétitions et/ou d’informations.

Pétition Kanbo

Stop mines 23Forum pays de Guingamp

 

 

 

Ce n’est pas parce qu’on n’habite loin qu’on n’est pas concerné ; car au bout du compte, toutes les substances dangereuses qui seront employées (arsenic, mercure, cyanure…) finiront dans l’eau, donc les rivières, les nappes phréatiques, les mers et les océans… Mmmm, une petite trempette dans de l’arsenic pour les vacances cet été, ça vous tente ?…

Et pour ceux qui tiennent plus à leur argent qu’à leur peau, pensez qu’au bout du compte, c’est avec vos impôts qu’il faudra nettoyer tout ça… De toute façon, essayez donc une petite salade de billets de banque saupoudrés d’or… Mâchez bien pour la digérer…

Comme disait Antoine de Saint Exupéry : « L’eau n’est pas indispensable à la vie, elle est la vie. »

Je pense que la principale question que nous devons nous poser est désormais : « Dans quel monde voulons-nous vivre ? »

Je finirai avec cette chanson basque qui prend l’oiseau comme symbole de liberté. Les paroles évoquent le dilemme qui existe lorsque qu’on aime un oiseau, une personne : soit vous lui coupez les ailes, l’attachez et la possédez comme un oiseau en cage, soit vous l’aimez telle qu’elle est, et si elle souhaite partir, vous la laissez partir.

Aimons-nous la Terre au point de la laisser être ce qu’elle est ?…

Nathalie MJ